Lorsqu’un avion ne parvient pas à s’arrêter à temps en bout de piste, (Utair, Air Niugini) les conséquences peuvent être dramatiques. Il existe pourtant un dispositif d’arrêt d’urgence (EMAS pour Engineered Material Arresting System) mis au point par une division du groupe Safran .
Le principe est simple. On crée en bout de piste une surface composée d’une couche de sable et de gravier de plusieurs centimètres elle-même recouverte par des blocs de béton friable. A son contact, les roues du train d’atterrissage s’enfoncent et l’avion est freiné. Ce système permet d’immobiliser un avion lancé à 130 km/h en moins de 200 m. Ce Boeing 737 de Southwest Airlines filmé en décembre 2018 sur l’aéroport de Burbank en Californie en sait quelque chose. Grâce à ce dispositif, l’avion s’est arrêté à une trentaine de mètres seulement d’une route très fréquentée.
Depuis sa première installation en 1996 sur l’aéroport de JFK à New-York, quinze avions du petit Cessna au Boeing 747 ont été stoppés de cette manière. Un système principalement utilisé aux Etats-Unis, les autorités américaines ayant souhaité renforcer la sécurité de leurs aéroports dès les années 90. Les autorités européennes leur ont emboîté le pas en 2014. L’aéroport Roland Garros à la Réunion est le premier aéroport français à en être équipé.