Le manque à gagner pour les compagnies aériennes sera colossal en 2020 en raison de la crise du coronavirus. Suite aux restrictions de voyage, et à la récession mondiale qui devrait s’ensuivre, l’association du transport aérien international (IATA) évalue à 252 milliards $ la perte de chiffre d’affaires, soit grosso modo la moitié de celui réalisé en 2019. Début mars, avant que la plupart des pays ferment leurs frontières, cette perte était estimée à « seulement » 113 milliards $ toujours selon IATA. Ces dernières estimations s’appuient sur un scénario selon lequel les restrictions de voyage liées au coronavirus dureraient trois mois jusqu’à fin juin, et seraient suivies d’une reprise graduelle de l’activité.
IATA, qui représente quelque 290 compagnies aériennes assurant 82% du trafic aérien mondial, tire la sonnette d’alarme. En 2019, le chiffre d’affaires de l’ensemble des compagnies aériennes a été de 567 milliards $. Le directeur général de IATA, Alexandre de Juniac, estime que le secteur affronte « sa plus grave crise » et que « sans mesures immédiates de la part des gouvernements, il n’y aura plus d’industrie. » Selon lui, les compagnies aériennes auraient besoin de 200 milliards $ de liquidités simplement pour traverser la crise.
Dans son analyse, IATA estime que les compagnies aériennes de la région Asie-Pacifique et d’Europe seront les plus touchées. Avec respectivement un manque à gagner de 88 milliards $ et de 76 milliards $.