Les Etats-Unis ont décidé d’interdire tous les voyageurs en provenance d’Europe sur leur territoire à compter de ce samedi 14 mars 2020, 5H (heure française). Cette décision s’applique à toutes les personnes ayant séjourné dans l’un des pays européens au cours des 14 derniers jours. Donald Trump a annoncé cette décision lors d’une allocution télévisée (voir la vidéo). Cette interdiction qui entre en vigueur pour une durée de 30 jours vise à lutter contre la propagation du coronavirus. Sauf que les citoyens américains se trouvant en Europe seront eux autorisés à entrer aux Etats-Unis après avoir effectué des tests de dépistage. Le Royaume-Uni n’est pas concerné par cette mesure. Surprenant.
Alors que les compagnies aériennes sont déjà durement touchées par une baisse significative de fréquentation liée au Covid-19, la décision américaine va être lourde de conséquences pour toutes les compagnies aériennes européennes. Cette interdiction touche en effet l’un des marchés aériens les plus importants et les plus rentables pour les transporteurs.
A titre d’exemple, Air France dessert en vols directs 11 villes aux Etats-Unis. Pour l'heure, la compagnie nationale française vient d'annoncer qu'elle prévoit de maintenir du 14 au 28 mars 2020 les dessertes d'Atlanta, Chicago, Détroit, Los Angeles, New York, San Francisco et Washington. Elle est dans l'attente de précisions de la part des autorités américaines sur la possibilité de maintenir Miami, Boston et Houston. Quant à Seattle, sa suspension était prévue dans le cadre des adaptations de son programme, elle a donc été avancée. Reste maintenant à savoir combien de vols seront réellement assurés sur les 121 vols hebdomadaires qu'elle effectue habituellement et si les taux de remplissage seront au rendez-vous entre Paris et les Etats-Unis. Au-delà du 28 mars, Air France dit "travailler avec ses partenaires KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic à la mise en place d'un plan de continuité de la desserte des Etats-Unis", sans plus de précisions.