Sur un aéroport l’orientation de la piste varie en fonction des vents dominants car un avion décolle et atterrit face au vent. Quand le vent change de direction, les contrôleurs aériens doivent alors s’adapter pour amener les avions à décoller et atterrir dans l’autre sens. Pour nous éclairer sur tout le processus de ce que l’on appelle dans le jargon un changement de configuration, nous avons interviewé un contrôleur aérien de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (voir la vidéo).
Les numéros des pistes sur un aéroport, toujours composés de deux chiffres, sont définis en fonction de l’orientation de la piste par rapport au nord magnétique. Cette orientation en degrés est divisée par dix et arrondie si nécessaire. Concrètement une piste orientée plein Ouest, c’est à dire à 270°, portera donc le numéro 27. Dans le sens opposé, orientée à l’Est, elle portera le numéro 09 (pour 90°). Et lorsque deux pistes sont orientées dans la même direction, on utilise alors pour les différencier les lettres L pour gauche en anglais (Left) et R pour droite (Right).
Les phénomènes météorologiques ont une emprise directe sur le trafic aérien. En cas de vent de travers ou de fortes rafales, les atterrissages se compliquent pour les pilotes qui doivent arriver de biais par rapport à la piste et remettre l’avion dans l’axe de la piste juste avant de poser les roues. Et quand cela est trop risqué, ils prennent parfois la décision de se dérouter vers un autre aéroport. Le cisaillement du vent, ce changement rapide et brusque de la direction et de la vitesse du vent entre deux points suffisamment proches de l’atmosphère, a une influence directe sur la portance de l’avion et peut modifier sa trajectoire. Et en cas de brouillard sur une plateforme aéroportuaire les décollages et les atterrissages sont davantage espacés ce qui conduit souvent à des retards.