Les ministres des Finances et de l’Economie ont finalement tranché le 4 décembre. Les parts du capital de la société gestionnaire de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) détenus jusque-là par l’Etat seront cédés au consortium chinois Symbiose (Casil Europe). Les 308 millions d’euros proposés par les chinois ont fait la différence.
Symbiose détiendra au final 49,99% du capital de la société Aéroport de Toulouse-Blagnac, tandis que l’Etat et les collectivités locales resteront actionnaires majoritaires d’une courte tête avec 50,01% des parts (CCI Toulouse : 25%; Etat 10,01%; Région Midi-Pyrénées : 5%; Conseil Général de Haute-Garonne : 5%; Communauté Urbaine de Toulouse Métropole : 5%).
Mais qui se cache derrière ce consortium ? Une entreprise chinoise publique Shandong Hi-Speed Group d’un côté, spécialisée dans le développement et la gestion d’autoroutes, d’aéroports et de ports maritimes et le groupe financier Friedmann Pacific Asset Management de l’autre impliqué dans l’aéronautique, basé à Hong-Kong et créé en 1998. Tous deux auraient apporté de sérieuses garanties. Parmi elles, le maintien des emplois, le développement de l’activité sur la zone aéroportuaire, et même une aide de plusieurs dizaines de millions d’euros pour un nouveau Parc des Expositions.
Reste maintenant à l’Etat à finaliser ce changement d’actionnariat courant 2015. Sur les 49,99% détenus, Symbiose pourrait en céder 16% à un investisseur français. Affaire à suivre.