Si l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) est une référence mondiale dans le domaine de la formation aéronautique, elle le doit en partie à la qualité de ses enseignants. Damien Vadon est de ceux-là. Un pilote de 36 ans au parcours atypique. Tombé dans un avion à l’adolescence, il devient à 17 ans le plus jeune pilote de France, puis pilote professionnel avant de revenir à ses premiers amours, la formation. Depuis trois ans il est instructeur à l’ENAC.
« L’instruction c’est faire passer un message, apprendre des choses aux gens, et un petit peu à la façon d’un maçon qui monte un mur, tous les jours on voit le progrès. Sur des formations initiales on voit des gens arriver ici qui n’ont jamais touché à un avion et qui au bout de trois, quatre semaines partent seuls voler, c’est génial. »
Et pour pouvoir former de futurs pilotes privés, pilotes professionnels, contrôleurs aériens mais aussi des instructeurs au pilotage, Damien Vadon a dû passer le concours d’instructeur de l’ENAC. Ce qui l’a aidé ? La précision. Car le pilote est depuis le 25 juillet dernier champion du monde de pilotage de précision. Une première pour un français. « Ce sont des épreuves d’atterrissage et de navigation, bien sûr sans GPS ou aide de radionavigation. C’est une activité qui permet de beaucoup progresser sur ses aptitudes à gérer une charge de travail élevée, que ce soit en navigation ou sur la partie atterrissage de précision. On arrive à des niveaux de précision qui n’ont rien à voir avec ce que l’on demanderait sur un vol normal.»
Damien Vadon remettra son titre en jeu dans deux ans. D’ici là, il continuera à former sur ce centre de l’ENAC à Muret (près de Toulouse) des dizaines d’élèves au pilotage et autant d’instructeurs à l’enseignement. Ils seront à bonne école.