La nouvelle que les 670 salariés de FRAM redoutaient est tombée ce 29 octobre. A l’issue d’un comité d’entreprise extraordinaire au siège du voyagiste à Toulouse, la direction a confirmé que la société était en cessation de paiements. En dépôt de bilan, son sort est désormais dans les mains du tribunal de commerce.
Thouraya Ferchichi, Porte-parole du Comité d’entreprise – FRAM : “Il y a de l’émotion car c’est une entreprise qui tient à coeur à tout le personnel. On espère d’ailleurs que ce voyage FRAM ne sera pas une destination finale mais juste une escale pour tous les employés. Nous espérons qu’il y ait un repreneur, peu importe lequel, mais que ce soit un repreneur qui ait des inquiétudes sociales et non des inquiétudes économiques.”
Après le récent retrait de l'offre du chinois HNA et Selectour Afat, tous les espoirs reposent désormais sur le français Karavel-Promovacances. Spécialiste du ‘voyage en ligne’, il est à ce jour l’unique repreneur toujours en lice connu.
Depuis une dizaine d’années, la montée en puissance des offres de voyages sur internet, le ‘Printemps arabe’ et sa désaffection du Maghreb, l’essor des compagnies low-cost et le combat fratricide des deux actionnaires majoritaires ont conduit au naufrage financier* du voyagiste qui comptait 300 000 clients par an. FRAM n’est aujourd’hui plus maître de son destin. Dans les prochains jours, ce sera à la justice de décider de la suite à donner à cette saga familiale commencée en 1949.
*Le montant du déficit n’a pas été communiqué.