Le 31 janvier 2014, la Chine est entrée dans l'année du cheval.
Cette période de festivité représente le plus grand mouvement de population au monde avec plus de 3 milliards de déplacements individuels en l’espace de quelques jours.
Avant le Nouvel an, la majorité des flux se fait des grandes mégalopoles du littoral aux régions de l'intérieur, plus pauvres et grandes pourvoyeuses de main d'oeuvre.
A l'occasion du Nouvel an, 50 000 vols sont opérés en Chine. Chaque compagnie aérienne chinoise affrète plus de 100 vols supplémentaires pour faire face aux 42 millions de voyageurs.
Cette hausse du trafic aérien est répercutée dans les chiffres du trafic mondial passager, en hausse de 2% lors de cette période.
Mais cette hausse du trafic aérien est quant à elle limitée par le prix des billets : 20 à 50% plus chers que le reste de l'année.
Côté traditions, le jour du Nouvel an, de nombreux pékinois se pressent vers le plus grand temple bouddhiste de la ville, le Temple des Lama, très encadrés par la police et l'armée. Ils veulent être les premiers à faire brûler des bâtons d'encens afin que l'année soit faste. Les habitants se rendent également en masse aux traditionnelles "miaohui" comme au Temple de la terre qui se transforme alors en une immense fête foraine.
Cependant, malgré les apparences, Pékin se vide de plus de 70% de sa population lors du Nouvel an. En effet, la majorité des étudiants et des travailleurs rentrent dans leurs provinces natales pour passer la fête en famille.
Ceux qui restent à Pékin, Pékinois de souche ou ceux qui n'ont pas pu partir, savent se faire entendre.
" Les pétards, c'est pour faire fuir les mauvais esprits. Pour que ce soit une belle année… pleine de bonheur et de paix ! "
La veille du Nouvel an, malgré les interdictions, les pétards explosent en effet dans toutes les rues de la capitale. Les feux d'artifices sont tirés par des particuliers en pleine rue. Et, à l'approche de minuit, le concert s'intensifie.