Lorsqu’un avion décroche, il perd brusquement sa portance. L’appareil tombe alors comme une pierre. Pour éviter le décrochage, aux conséquences parfois tragiques, il faut en fait que l’écoulement de l’air sur la partie supérieure de la voilure soit plus rapide que sur la partie inférieure. Jean-Pierre Saint-Girons, ingénieur en aérodynamique pendant 15 ans, a travaillé sur le Concorde et l’A300.
Jean-Pierre Saint-Girons – Conseiller ingénierie aéronautique chez Akka-Aeroconseil : « Le flux d’air qui passe sur l’extrados a un chemin plus long à faire que le même flux d’air qui passe à l’intrados. Il a un chemin plus long et comme c’est le même flux d’air qui se retrouve au bord de fuite, la vitesse de l’écoulement est plus importante et la pression est plus faible, donc vous avez une pression plus faible à l’extrados qu’à l’intrados, donc un effet de portance. Si un avion ne vole pas assez vite il décroche. Comme le poids n’est plus équilibré par la portance, l’avion a tendance à s’enfoncer. »
Avant sa mise en service, tout nouvel appareil est donc testé en vol par des pilotes d’essai qui vont pousser le prototype dans ses retranchements, dans ses limites, jusqu’au décrochage. Ils vont ainsi pouvoir définir sa vitesse minimale et établir des marges de sécurité lorsqu’il sera en opération. Pour améliorer les incidences de décrochage, les appareils commerciaux actuels bénéficient par ailleurs de dispositifs hypersustentateurs, qui augmentent la portance.
Jean-Pierre Saint-Girons – Conseiller ingénierie aéronautique chez Akka-Aeroconseil : « Aux bords d’attaque c’est ce que l’on appelle des becs et au bords de fuite c’est ce que l’on appelle les volets. Ceci a pour effet d’augmenter l’incidence de décrochage pour les becs et d’augmenter la portance pour les volets. »
La vitesse de décrochage pour un avion commercial se situe autour des 150 km/h. Si un appareil atteint cette vitesse en raison d’une trop forte décélération, d’une action à cabrer excessive, ou encore de fortes rafales de vent, des alarmes retentissent alors dans le cockpit et informent les pilotes que l’appareil est sur le point de décrocher. Pour récupérer l’appareil il faut alors piquer et remettre les gaz pour reprendre de la vitesse.
aziz ouch
Posté le 05/12/2017 à 21h00
une bonne explication Merci
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Brahms
Posté le 15/11/2016 à 20h11
Tres bonne lecons ...
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