Dans un coin de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, face à l’usine Dassault, une zone est entourée de murs isolants du bruit et des flux d’airs générés par les poussées des moteurs.
Passage obligé de tout appareil sortant de fabrication, cette zone est dédiée aux essais dits de "point fixe". C’est là que les moteurs vont être démarrés pour la première fois.
Michel Malard, responsable département "essais en vol - réception" chez Dassault Aviation : interview dans le reportage.
Réalisé sous la responsabilité d’un inspecteur mécanicien, et avec l’aide de deux mécaniciens, le point fixe dure en moyenne deux à trois jours. Au moyen d’un chronomètre, l’inspecteur mécanicien va par exemple vérifier les temps de mise en fonctionnement, d’arrêt ou de transition, des mesures de températures vont également être réalisées, tout comme des mesures d’ambiance vibratoire pour vérifier la bonne installation des moteurs. Enfin, des vérifications visuelles sont également programmées, capot moteur ouvert.
Réalisé face au vent pour qu’un maximum d’air s’engouffre dans les entrées d’air moteur et que les gaz d’échappement soient évacués vers l'arrière, le point fixe n’est en principe réalisé qu’une seule fois. Mais si des changements importants sont effectués sur l’avion durant son cycle de vie, comme un changement d’équipement, de connexion ou même de moteur, un nouveau point fixe devra être réalisé. Un test qui pousse les moteurs à fond, mais par mesure de sécurité, jamais en même temps.
Ce n’est qu’après l’étape suivante, la visite de sécurité, que les moteurs seront poussés ensemble à fond lors du rouleur, une étape où l’accélération et le freinage seront testés au sol. L’avion pourra alors débuter ses premiers vols d’essais.
enclume
Posté le 15/05/2016 à 15h48
bonjour, je pensais que comme pour les hélicoptéres sur les avions les 'points fixes" se faisaient avant tout décollage pour detecter une éventuelle défaillance, exemple une vibration anormale....
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