Avant d’enfiler leur combinaison anti-G et leur casque, les pilotes de la Patrouille de France effectuent le même rituel, ils font « la musique ». Une chorégraphie manuelle aussi surprenante que nécessaire. Les pilotes mentalisent leur vol, ils répètent chacun des gestes qu’ils vont devoir effectuer à bord de leur Alphajet.
Commandant Raphaël Nal, leader de la Patrouille de France : interview dans le reportage.
Et si chaque pilote fait la musique à sa manière, il n’y a pas en effet de bons ou de mauvais gestes, reste que chacun a sa signification.
Commandant Raphaël Nal, leader de la Patrouille de France : interview dans le reportage.
Dans cette phase de concentration, les huit pilotes ne font plus qu’un. Ils communient ensemble, attentifs au moindre mot lâché par le leader de la patrouille ou par l’un de leurs équipiers. Les ordres sont précis, directs, courts, car à 1 000 km/h dans le ciel et à quelques mètres seulement les uns des autres, il n’y a pas de place pour l’approximation.
Commandant Raphaël Nal, leader de la Patrouille de France : interview dans le reportage.
« Faire la musique » est donc une chorégraphie verbale, manuelle, un prélude avant qu’elle ne devienne aérienne.