Nous sommes à deux pas de l’Arc de Triomphe en plein cœur de Paris. Face à nous le dernier né des hôtels de luxe du groupe basé à Hong Kong, le Peninsula. Mais ce qui nous intéresse se situe dans les étages. Plus précisément au sixième étage. Dans l’un des restaurants de l’hôtel. A peine arrivé, on découvre l’inimaginable, l’impensable, l’extraordinaire. La reproduction à l’identique de l’Oiseau Blanc (Levasseur), perché à plus de 50 mètres de hauteur, comme figé dans l’histoire. Ce biplan de Nungesser et Coli, qui s’est abîmé au large de Terre Neuve en 1927 après avoir tenté la première traversée de l’Atlantique, toise la Tour Eiffel de sa blancheur immaculée. Orné du célèbre coeur noir. Trois ans de travail pour une vingtaine de personnes et une consécration pour Bernard Decré qui passe une grande partie de son temps à lever le mystère de la disparition de cet avion.
Bernard Decré – Président de l’association "A la Recherche de L’Oiseau Blanc" : « Je suis très ému car c’est une très belle histoire. C’est extraordinaire. Les gens sont plus qu’impressionnés. Ils sont émus et je peux vous dire que j’ai reçu ici une des nièces, petites nièces, de Charles Nungesser, elle en pleurait, tellement l’émotion était forte».
Le fait que le propriétaire de la chaine des hôtels Peninsula soit un passionné d’aviation a été un déclencheur dans la réalisation de ce projet.
Nicolas Béliard, Directeur Général – Hôtel Peninsula Paris : « C’est un lien purement affectif et qui remonte à l’origine du groupe et à la famille du groupe et donc nous avons une personne emblématique, qui est notre notre Chairman (Président) qui s’appelle Sir Michael Kadoorie et qui a deux passions affichées dans la vie, du moins celles que je connaisse, que sont l’aviation et l’automobile. »
Il faut laisser le temps à l’œil d’apprivoiser l’ensemble, les détails infinis de ce restaurant-musée qui porte forcément le nom de l’Oiseau Blanc. Ici l’hélice, ici le tableau de bord rudimentaire, ici et là des vitrines aux multiples objets. Et tout au fond du couloir, trône comme dans un écrin, la reproduction à l’identique du moteur Lorraine-Dietrich, celui du biplan. Un travail d’orfèvre réalisé par le Musée Safran.
Alors que l’épave de l’appareil gît au fond de l’Atlantique, il est étonnant de le voir renaitre en plein ciel à quelques kilomètres de l’endroit où il a décollé.
Pour voir l’interview intégrale de Bernard Decré, cliquez ici.
Bernard Bacquié
Posté le 10/11/2014 à 11h30
C'est sensationnel ! Je connais bien le Peninsula de Kowloon (et surtout son panoramique "Félix café" face à l'île de Hong-Kong et ses gratte-ciels), le Raffles de Singapour et le Victoria aux chutes du même nom, qui sont des hôtels emblématiques et chargés d'histoire. Alors donc, avec bonheur, le Peninsula de Paris se charge d'une grande et dramatique page de notre histoire de l'aviation. Rendons grâce au PDG de la chaîne ! Le "Spirit of Saint Louis" aurait plus parlé à la clientèle cosmopolite. Non, il a choisi un hommage moins célèbre à travers le monde. Et ainsi il nous honore. J'en suis heureux aussi pour Bernard Decré car ce ne peut être qu'un encouragement dans ses recherches.
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Jeffski
Posté le 10/11/2014 à 15h33
N-UN-gesser, pas N-A-gesser. Grmblblbl
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aeronewstv
Posté le 10/11/2014 à 15h43
Merci. Vous avez raison d'avoir souligné cette faute de frappe. C'est corrigé.
La rédaction
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Jeffski
Posté le 10/11/2014 à 20h35
De rien, c'est un très chouette article sur un sujet qui m'a toujours passionné :-)
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