Ce sujet fait partie d’une web-série réalisée par la rédaction d’aeronewstv sur « Les hommes et les avions de la première guerre mondiale ». Cette web-série a été diffusée du 4 au 22 août 2014 pour le centenaire de la Grande Guerre qui a fait dix millions de victimes en quatre ans et qui a vu le développement de l'aviation militaire. Retrouvez cette web-série sur notre site en cliquant sur le Tag ci-contre 1ère guerre mondiale.
Après une année 1915, où ils ont été dominés par les chasseurs allemands Fokker, les Français introduisent en 1916 un nouvel avion pour retrouver la maîtrise de l’air, le Nieuport du nom de son fondateur Edouard Nieuport.
Patrick Facon, Chargé de mission Histoire – Centre d’Etudes Stratégiques Aérospatiales : " Pendant une grande partie de l’année 1915, grâce au Fokker Eindecker, qui est décliné dans de nombreuses versions, armées d’une puis de deux mitrailleuses, les Allemands vont disposer de ce qu’on appelle la supériorité aérienne sur le front occidental. Bien entendu, les Français et les Britanniques ne vont pas rester sans réagir.
Parmi les modèles qui sont élaborés par les Français figure un petit chasseur qui est le Nieuport, un chasseur biplan, qui est le Nieuport, qui va permettre progressivement à l’aéronautique militaire française dominée pendant un certain temps de rétablir la situation. Alors les premiers Nieuport sont des Nieuport d’observation, le Nieuport 10, qui sont armés. A partir du Nieuport 10 d’observation, les Français vont développer un petit chasseur très maniable qui va prendre la dénomination de Nieuport 11. Ce Nieuport 11 qu’on va appeler également Bébé Nieuport parce qu’il est extrêmement ramassé, ce qui explique sa manœuvrabilité, va permettre à l’aviation française au moment de la bataille de Verdun de redresser la situation.
Ce qui fait le succès des chasseurs Nieuport pendant l’année 1916, c’est à la fois leur maniabilité, l’expertise des pilotes qui les mettent en œuvre, mais également, c’est qu’ils sont employés pour la première fois dans des unités qui permettent de les regrouper de manière à avoir un effet de masse.
Les premiers Nieuport 11 sont armés d’une mitrailleuse qui est montée sur le plan supérieur de la voilure (ce sont des biplans) et qui permet de tirer au-dessus du champ de l’hélice, donc pas de problème, pas de nécessité d’avoir une synchronisation. C’est très pratique, parce que ça évite que les balles touchent l’hélice. Une mitrailleuse de Nieuport dispose d’un chargeur de 47 cartouches en moyenne. Pour remettre ce chargeur, en général, il faut se dresser dans son poste de pilotage qui est à l’air libre, dans le sillage de l’hélice et dans le vent qui balaye l’avion et remettre ce chargeur en place. C’est assez acrobatique.
Petit-à-petit, grâce à l’invention d’un système de tir synchronisé, les Nieuport vont être équipés de mitrailleuses tirant à travers le champ de l’hélice et synchronisées avec l’hélice.
Avant l’apparition du SPAD, qu’on va appeler l’avion des as, la plupart des grands as français vont obtenir leurs victoires sur des Nieuport. "
A bord des chasseurs Nieuport, des as français, comme Charles Nungesser ou Georges Guynemer, mais aussi canadiens, comme Billy Bishop, ont ainsi commencé à accumuler les victoires.
marc dumaine
Posté le 03/04/2017 à 09h55
passionnant
j'ai écrit un livre sur la Grande guerre et Guynemer, Fonck, de Rose etc...
j'étais sur une BAN hélico ASM à Fréjus
lors du crash du super-Frelon à Cuers
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