Quand on entend le terme pélicandrome, on pense tout de suite au pélican. Le pélican est cet oiseau aquatique qui se nourrit de poissons en fonçant sur l'eau muni d'un grand bec et d'une poche extensible. Un peu à la manière d'un Canadair qui va se recharger en eau. Et il y a un lien, Pélican étant l’indicatif radio donné aux bombardiers d'eau Canadair.
Mais alors, qu'appelle-t-on un pélicandrome ? Les pélicandromes sont en fait des infrastructures aéroportuaires gérées par le service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Elles sont destinées à approvisionner en eau et en retardant les avions affectés à la lutte contre les incendies de forêt. Les pélicandromes sont donc équipés de cuves et de pompes spécifiques dédiées au remplissage des soutes des avions. Moins de dix minutes sont par exemple nécessaires pour approvisionner un Dash avec 10 000 litres. L’opération est délicate pour le personnel au sol car elle s’effectue moteurs en marche.
En France, la sécurité civile utilise désormais deux types de bombardiers d’eau : le Canadair CL 415 et le Dash-8, le Tracker venant en effet d’être retiré du service. Si le Canadair peut se ravitailler en survolant une étendue d’eau, les Dash ne peuvent en revanche le faire uniquement au sol, d’où l’utilité de ces pélicandromes. La France métropolitaine compte 21 pélicandromes implantés principalement dans le Sud.
Depuis 2017, la base de la sécurité civile est implantée à Nîmes-Garons (département du Gard). Elle regroupe la quinzaine de bombardiers d’eau que compte la flotte.