Près de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme (Saint-Georges-de-Mons) cette nouvelle usine spécialisée dans le recyclage du titane pour l’aéronautique, une première en Europe, va entrer en service le mois prochain. Concrètement, EcoTitanium transforme ces chutes de titane, ces copeaux inutilisés par les constructeurs et les sous-traitants aéronautiques en lingots. Des lingots de 8 tonnes qui serviront à fabriquer la pièce principale d’un train d’atterrissage comme celui-ci mais pas seulement.
Marc Dauzat, directeur d’EcoTitanium : interview dans le reportage.
Le titane est particulièrement prisé pour son excellente résistance à la corrosion et aux températures extrêmes. Un métal léger très utilisé dans l’aéronautique, le médical ou la défense. La demande mondiale augmente de 5% en moyenne par an.
Ici, le processus de transformation en lingot consiste en cinq grandes étapes. Après avoir trié, calibré et nettoyé les chutes, on les prépare pour composer une coulée complète de titane homogène avant d’enfourner à 1 700 °C.
Marc Dauzat, directeur d’EcoTitanium : interview dans le reportage.
En sautant la case "extraction du minerai et transport", cette usine de recyclage permet de réaliser une économie à la fois énergétique et financière. Les lingots de titane recyclés seront revendus à des tarifs inférieurs à ceux fabriqués avec le processus classique. L’usine EcoTitanium, dont l’état français est actionnaire à 41,3 %, a nécessité un investissement de 48 millions d’euros.