Pour atterrir ou décoller, un hélicoptère a besoin aujourd’hui d’une surface plane et stable. Mais peut-être plus pour très longtemps. La DARPA, l’agence gouvernementale américaine chargée des projets de recherche avancée en matière de défense, travaille en effet sur un hélicoptère doté de trains d’atterrissage articulés.
Grâce à quatre "jambes" robotisées en lieu et place de son train d'atterrissage classique, l’hélicoptère peut atterrir (et décoller) sur des terrains en pente de 20°, soit plus du double que les limites actuelles. Comment ça marche ? En fait, grâce à des capteurs qui analysent en temps réel la morphologie du sol et permettent à chaque train de s’allonger ou de se rétracter de façon à maintenir le fuselage de l’hélicoptère à l’horizontal. Et une fois en vol, les quatre jambes se replient le long du fuselage.
Grâce à ce système développé en partenariat avec l’Institut Technologique de Géorgie, les hélicoptères pourraient se poser ou décoller de surfaces inclinées ou en mouvement comme sur le pont d’un navire par mer agitée ou sur des zones accidentées après une catastrophe naturelle. Autre intérêt, ces trains articulés réduiraient par cinq les risques de dommages sur l’appareil lors d’atterrissages durs.
En septembre dernier un essai a été réalisé près d’Atlanta aux Etats-Unis avec un modèle réduit équipé de ces trains robotisés (Voir la vidéo). L’institut technologique de Géorgie poursuit le développement du système. Quant à sa commercialisation sur de véritables hélicoptères, elle reste à ce jour lointaine. Au même titre d’ailleurs que l’avion à décollage vertical le « Phantom Swift » sur lequel la DARPA travaille pour le compte du Pentagone.