Volerons-nous un jour dans un avion intégralement monté par des robots ? Une question qui se pose lorsque l’on voit ces images du site d’assemblage de Puerto Real de Cadix en Espagne. Airbus teste actuellement ce tout premier robot collaboratif pour accomplir des tâches spécifiques sur l’A380.
Bernard Duprieu - Responsable "Recherche Techniques de Fabrication" chez Airbus : « C’est un développement particulier puisqu’il s’agit d’une technique de robot que l’on appelle légère et collaborative et qui en plus a deux bras. Donc il va être utilisé pour faire des opérations que l’on peut qualifier de faible valeur ajoutée au niveau de l’assemblage des stabiliseurs horizontaux. Il va servir à positionner certains éléments, faire du pré-positionnement, à maintenir des éléments entre eux. »
L’objectif est clair : réduire les coûts de production. Le choix de l’avionneur Airbus s’est porté sur cet humanoïde Japonais.
Bernard Duprieu - Responsable "Recherche Techniques de Fabrication" chez Airbus : « Aujourd’hui on a choisi le robot Hiro, c’est son nom, qui est fabriqué par Kawada parce que c’est l’un des plus évolués sur le marché, qu’il a un rapport coût performance et technologie embarquée très intéressant. Il se trouvera sur une station d’assemblage et travaillera au milieu des hommes parce qu'on lui aura intégré des fonctions de perception et de comportement à avoir c’est-à-dire adapter sa vitesse, adapter son process par rapport aux réactions que pourraient avoir les compagnons qui sont à coté de lui. »
La robotique au service des processus de production. Ce n’est pas nouveau. Boeing a déjà mis en place deux robots similaires sur sa chaîne d’assemblage de son 777 à Seattle. Airbus se donne deux ans pour valider les tests de ce robot et devenir alors un vrai compagnon comme les autres. À terme ces machines pourraient être commandées par la voix, le geste, voire le regard. La robotique n’a vraiment pas de limite.