Chez Nanolike, une startup française, on développe depuis deux ans des capteurs miniatures qui pourraient bien d’ici quelques années se retrouver sur le fuselage des avions. Des nanocapteurs aussi grands que le diamètre d’un cheveu et capables d’enregistrer de nombreux paramètres.
Jean-Jacques Bois - PDG de Nanolike : interview dans le reportage.
Le principe est simple. En assemblant des atomes sous forme de nanoparticules, des fils se forment. En les reliant à de la connectique, on obtient ainsi un nanocapteur. La grande idée de Nanolike est en fait de mettre au point un film composé de plusieurs milliers de ces nanocapteurs, une pellicule qui pourrait ensuite être appliquée sur les ailes d’un avion pour enregistrer et transmettre en direct toutes les contraintes subies et qui, au vu de son épaisseur 0,05 mm, ne viendrait pas perturber l’écoulement de l’air. Un procédé qui marquerait une véritable rupture avec ce qui se fait aujourd’hui.
Jean-Jacques Bois - PDG de Nanolike : interview dans le reportage.
Cent fois plus petits que les capteurs actuels, mille fois moins énergivores, cinquante fois plus sensibles, et à priori, moins chers à l’achat : les avantages de ces nanocapteurs devraient à coup sûr convaincre avionneurs et compagnies. Leur commercialisation dans l’aéronautique n’est cependant pas attendue avant plusieurs années. Car qui dit nouvelle technologie, dit processus de certification forcément beaucoup plus long. De quoi laisser suffisamment de temps à Nanolike pour capter ce marché très prometteur.