C’est la nouvelle tendance high tech dont tout le monde parle : l’impression 3D. Cette technique qui permet littéralement d’imprimer des pièces à taille réelle existe depuis une quinzaine d’année. Mais depuis 2 ans, la pratique s’est démocratisée, dans l’automobile, la bijouterie, les cabinets d’architecte, mais aussi dans l’aéronautique. Aurore Arka, petite entreprise de sept salariés, a suivi le mouvement.
Géraud Lafage - Directeur technique d'Aurore Arka : « C’est un système que l’on pourrait comparer à une imprimante de bureau, où les têtes avec les multi-buses vont déposer non pas de l’encre mais de la résine, qui va être ensuite solidifiée par une lampe ultra-violet. »
Grâce à cette technique, on peut réaliser tout type de pièces, des éléments de décoration intérieurs de jets privés ou encore des pièces de protection sur des chaînes d’assemblage d’avions. Une pièce cylindrique d'une vingtaine de centimètre de long et d'une dizaine de large peut être imprimée en 40 heures, un véritable gain de temps quand on sait qu’une production classique en usine aurait pu prendre jusqu’à deux semaines.
Autre avantage : l’impression 3D permet de se passer d’outillage, et donc de faire de vraies économies. Ce moule par exemple coûte près de 1 000 euros, soit cinq fois moins cher que ceux réalisés en usine. Seul bémol, l’impression 3D se limite aujourd’hui à de la production de pièces en petite série ou à l’unité, qui servent essentiellement comme produits de validation et de vérification, très rarement comme pièces définitives. Une tendance qui devrait changer dans les années à venir.
Géraud Lafage - Directeur technique d'Aurore Arka : « Il existe déjà certaines techniques qui permettent de sortir des pièces par exemple d’habillage d’intérieur d’avion. Aujourd’hui elles demandent beaucoup de travail de finition, mais inévitablement elles vont devenir de plus en plus précises, les matériaux vont évoluer et même nos petites machines d’impression 3D, certainement un jour, auront des matériaux qualifiés aviation. »
Avec des applications qui évoluent sans cesse, les imprimantes 3D continuent leur conquête industrielle dans l’aéronautique. Ceux qui voudraient se lancer dans l’aventure devront tout de même dépenser près de 50 000 à 100 000 euros pour s’équiper. Le prix à payer pour imprimer plus que de simples feuilles de papier.