La fin des turbulences en vol est peut-être pour bientôt. Des scientifiques d’EADS testent en effet sur un Airbus A340 un système capable d’éviter les pertes soudaines d’altitude dues aux turbulences.
Situé sous le cockpit, ce radar optique émet en fait des impulsions à une centaine de mètres devant l’appareil. Quatre faisceaux mesurent les vecteurs de mouvement des molécules d’azote et d’oxygène présentes dans l’air. Grâce à ce capteur toute rafale pourrait ainsi être détectée avant même que l’avion ne la traverse. Le système de contrôle de vol n’aurait plus ensuite qu’à actionner les gouvernes en conséquence afin d’en neutraliser l’effet. Et c’est bien l’appareil qui réagira automatiquement à ces courants verticaux ou horizontaux, car à une seconde seulement de distance, les pilotes n’ont pas le temps de réagir.
Grâce à ce système d’alerte avancée, les turbulences pourraient être de l’histoire ancienne d’ici une dizaine d’années. La fatigue des appareils pourrait également être réduite, les turbulences aériennes exercent en effet d’importantes forces sur le fuselage et la voilure. Enfin, la distance de sécurité obligatoire entre les appareils afin d’éviter les tourbillons de sillage au décollage pourrait aussi diminuer, et permettre ainsi d’augmenter la fréquence du trafic aérien sur les aéroports. Un atout non négligeable à l’heure où certains sont proches de la saturation.