Le président mexicain effectue actuellement une visite d’Etat en France. Et après Paris, Enrique Pena Nieto s’est rendu à Marseille chez Airbus Helicopters avec François Hollande. Car le Mexique est intéressé par l’achat de 50 Super Puma. Un contrat de deux milliards d'euros qui est pour l’heure en suspend, faute d’un soutien suffisant du Parlement mexicain selon nos informations. Airbus Helicopters est implanté au Mexique depuis 1964.
Ce pays d’Amérique centrale, grand comme trois fois la France, s’est résolument tourné depuis quinze ans vers le secteur aéronautique. On dénombre aujourd’hui près de 300 entreprises aéronautiques sur place (80% sont étrangères) qui génèrent au total 34 000 emplois directs. Les sociétés implantées sont des équipementiers, des avionneurs ou des compagnies aériennes. Le plus gros employeur aéronautique du pays reste Safran avec ses dix usines et ses 6 000 salariés. Des entreprises spécialisées dans la fabrication de pièces, en recherche et développement, et dans la maintenance ou la réparation.
Principaux avantages du pays : une main-d’œuvre qualifiée et peu coûteuse (jusqu'à 30 % moins chère), une situation géographique idéale pour le marché nord-américain et des mesures incitatives pour les sociétés qui investissent sur le sol mexicain.
Selon la fédération mexicaine de l'industrie aérospatiale (FEMIA), d'ici 2020, le secteur aéronautique comptera 450 entreprises, plus de 110 000 employés et réalisera 12 milliards de dollars d'exportations. Il passera ainsi du 14ème au 10ème rang mondial des fournisseurs de composants aéronautiques.
