Avant sa livraison au client, tout avion neuf passe par la case inspection qualité. Pour le fuselage, une vérification visuelle permet de s’assurer qu’il n’y a aucun défaut comme des rayures ou des enfoncements. Une opération qui nécessite deux inspecteurs, des chariots télescopiques et du temps, deux heures en moyenne par appareil.
Pour optimiser cette procédure Airbus teste depuis quelques mois un drone. La machine suit un plan de vol prédéterminé et prend automatiquement 150 photos grâce à une caméra haute définition. L’opération effectuée par un inspecteur qualité ne prend qu’une dizaine de minutes.
Ronie Gnecco, Responsable innovation applications drone chez Airbus : interview dans le reportage.
Grâce à une base de données répertoriant tous les types de défauts possibles, le travail de l’inspecteur qualité est grandement facilité.
Actuellement à l’essai sur l’A330, ce type d’inspection sera à partir du début de l’année prochaine généralisé à tous les appareils Airbus assemblés en Europe. Les inspecteurs qualité seront donc également opérateurs de drone, il faut savoir vivre avec son temps.
Jean-Mi
Posté le 22/07/2016 à 09h43
Bonjour,
Une utilisation en test depuis un moment qui arrive à maturité, mais une chose me chagrine :
- contrôle "à l'ancienne" = 2 heures mais sanction immédiate bon/pas bon.
- contrôle "drone" = 10 minutes pour prendre 150 photos, mais combien de temps pour analyser ces 150 photos et donner la sanction bon/pas bon ????
Pas 10 minutes en tout cas...
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aeronewstv
Posté le 22/07/2016 à 09h54
Bonjour Jean-Mi,
Airbus ne nous a pas communiqué en effet le temps d'analyse pour les 150 clichés mais affirme néanmoins qu'au final l'opération globale prend beaucoup moins de temps... L'avionneur précise également qu'avec ces photos et surtout le logiciel, les éventuels défauts sont localisés avec une grande précision ce qui n'était pas le cas avec l'inspection "traditionnelle".
Bien cordialement,
la rédaction.
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dab
Posté le 22/07/2016 à 09h55
Expert cellule avion compagnie aérienne.
Je suis très dubitatif sur la qualité de ce type d'inspection. Le principe est certes novateur et spectaculaire, mais novateur ne veut pas forcément dire efficace. Les rayures et enfoncements légers n'apparaissent que sous certain un angle d'éclairage, rasant le plus souvent. Un défaut, suivant où l'on se place n'est pas forcément visible du premier coup, il faut "tourner autour". De plus, parfois il est nécessaire de "caresser" avec la main le défaut pour confirmer la présence du défaut ou lever un doute. Une photo ne remplacera jamais l'œil humain et le toucher d'un expert. Il s'agit là quand même d'un point essentiel de sécurité.
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Jean-Mi
Posté le 22/07/2016 à 11h50
Je m'étais fait cette remarque également par expérience : un défaut de "forme" ou "d'aspect" se juge très mal sur une photo pour la simple raison que l'on n'a jamais la bonne photo sous le bon angle dans la boite... Et même avec la bonne photo on ne voit pas grand chose. Mieux vaut avoir la pièce en main ! (ici c'est un avion complet, moins facile...)
Alors imaginer détecter des petits défauts sur des photos prisent en "pilote automatique" du drone, sans se soucier vraiment des reflet du soleil (ou des lampes du hangar) par exemple, me semble pas gagné...
Bref, en cas de doute, on fera un deuxième contrôle à l'ancienne !
Mais si on ne cherche que les gros défauts, ça semble marcher...
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dab
Posté le 22/07/2016 à 10h30
La remarque de Jean-Mi est très pertinente et logique.
La localisation visuelle se fait très simplement et précisément par rapport aux lignes de rivets des lisses ( lignes horizontales ) et couples/cadres ( lignes verticales ).
Il y a quelques décennies, on présentait l'ouvre-boîte électrique comme un outil révolutionnaire pour la ménagère, qui en possède actuellement ?
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Mischa
Posté le 22/07/2016 à 20h32
(opérateur drone depuis plus de 10 ans)
ce type d'inspection en drone ne peut pas offrir un niveau de fiabilité comparable à l'inspection visuelle et tactile directe. Ayant vu le cahier des charges d'un avionneur sur ce type de travail, j'ai refusé d'y répondre. Tant qu'on a pas d'autre capteurs que des appareils photos, c'est surtout un moyen de faire du buzz...
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CZ911
Posté le 28/07/2017 à 10h35
Trés bien mais est ce qu'un défaut 'au touché', non visible sans lumière rasante est bien un défaut ou juste de la cosmétique? Attention à la sur-qualité qui nuit à la qualité... ce qu'il faut c'est détecter les défauts qui peuvent nuire à l'intégrité du produit et rien d'autre!
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