Depuis le 25 septembre dernier, le Watchkeeper de Thales fait ses premières armes en Afghanistan. Sur la base de l’armée de terre britannique dans la province d'Helmand, au sud du pays, le drone tactique effectue régulièrement des missions de surveillance et de reconnaissance pour protéger les quelque 10 000 soldats anglais engagés depuis 2001 au sein de la Force Internationale d’Assistance et de Sécurité.
Equipé d’une caméra et d’un capteur principal : le radar « I-Master », ce vecteur aérien retransmet en temps réel les informations vers une station-sol et joue le rôle d’ange gardien en quelque sorte pour les troupes.
Pierrick Lerey, Directeur Stratégie des activités Renseignement, Surveillance et Reconnaissance – Thales : « C’est un drone qui va être capable d’aller cartographier les positions ennemies. A une altitude d’environ 3 kilomètres, on va être capable de distinguer si une personne est armée ou non. Pour le commandant d’un bataillon c’est absolument essentiel. Il va pouvoir être certain avec la combinaison de ces capteurs qu’il n’y a pas une personne embusquée quelque part, qu’il n’y a pas plusieurs personnes en mouvement vers lui. »
Un intérêt vital. Depuis 2001, 350 soldats britanniques ont en effet été tués sur le théâtre des opérations en Afghanistan.
Sur les 54 Watchkeeper commandés, l’armée de terre britannique en a déjà réceptionné 30 exemplaires ainsi que les 15 stations-sol qui vont avec.
La France pourrait être la prochaine à en être équipé. La Direction Générale de l’Armement (DGA) va à la fin du mois d’octobre publier un cahier des charges précis concernant l’acquisition d’une quinzaine de drones tactiques. Le Watchkeeper de Thales ne devrait pas être le seul en lice. Le Patroller de Sagem et une version francisée du Shadow M2 américain pourraient être de la partie. La décision sera connue fin 2015.