"Watchkeeper", son nom ne vous dit peut-être rien pourtant depuis plusieurs années il est exposé sur les grands salons aéronautiques, comme en 2012 à Farnborough au Royaume-Uni. Ce drone de six mètres de long et de dix mètres d’envergure conçu par Thales est désormais opérationnel.
Après neuf années de développement, le ministère de la Défense britannique et l’autorité de l’aviation militaire viennent en effet d’autoriser sa mise en service dans l’espace aérien anglais, au même titre que les avions commerciaux. Une première sur le vieux continent. L’armée de terre britannique pourra donc, dès le mois prochain, utiliser ce véhicule aérien non-armé dont le rôle est d’être à la fois le gardien et l’éclaireur des troupes au sol grâce notamment à un radar embarqué high-tech.
Thierry Calmon - Directeur adjoint "Renseignement, Surveillance, Reconnaissance" chez Thales :
« C’est un capteur que l’on appelle à champs large, c’est-à-dire qu’il va couvrir une grande zone, et à l’intérieur de cette zone, il va être capable de faire des images, de jour, de nuit, quelque soit la météo, et être capable de détecter des menaces qui se déplacent, des mouvements l’alertent. Ensuite, on va braquer la caméra sur l’endroit où l’on a détecté la menace et la caméra va zoomer. »
Grâce à ses 16 heures d’autonomie en vol, ses capteurs, son réseau de communication intégré, son système de décollage et d’atterrissage automatique, le "Watchkeeper", pourra ainsi effectuer des missions de surveillance, détecter d’éventuelles menaces à 200 kilomètres en amont de sa station-sol et éviter ainsi aux troupes les embuscades tendues par l’ennemi. L’armée de terre britannique en a commandé 54 exemplaires. Coût du contrat : 1 milliard d’euros, formation et maintenance inclus. Certains pays du Golfe et de l’OTAN, comme la France, seraient intéressés.