Le futur avion de combat européen a été officiellement lancé le 12 février 2020. La France et l’Allemagne ont en effet attribué 155 millions d’euros aux différents partenaires pour débuter la première phase de recherche et technologie (R&T) qui doit durer 18 mois. Plusieurs industriels travaillent sur ce programme qui comprend à la fois l’avion mais également des drones de soutien.
Dassault Aviation sera chargé du développement de l'avion avec Airbus en tant que partenaire principal. Une maquette du successeur du Rafale et de l’Eurofighter a d’ailleurs été présentée sur son stand lors du salon aéronautique du Bourget en juin 2019.
Pour la motorisation de l’avion, Safran sera chargé de la conception du moteur et de son intégration. MTU Aero Engines assurera le service après-vente. Pour la conception du réacteur, Safran va devoir s’appuyer sur de nouveaux matériaux capables de résister à des températures dépassant les 2 000° C.
Il y a ensuite toute la partie qui n’est pas visible à l’oeil nu, tout ce qui concerne le traitement et le partage des données de manière sécurisée. Airbus aura la responsabilité, avec Thales comme partenaire principal, de mettre en place un système de pointe capable d’analyser et d’échanger les masses colossales d’information qui seront générées en vol.
Ce programme prévoit des drones de soutien de nouvelle génération pour épauler l’avion de combat européen. Ils pourront être largués depuis l’avion de combat lui-même ou bien d’un avion de transport militaire. Il devrait y en avoir trois de différentes tailles. Le plus imposant, d’une masse entre 1 et 2 tonnes, sera développé par Airbus. Les deux autres, de 100 kg et de 200 kg, seront fabriqués par MBDA. Ils pourront être équipés en fonction de leurs missions de différents types de charges létales ou non.
Les premiers essais en vol du futur avion de combat européen sont prévus en 2026. Son entrée en service attendu à l’horizon 2040.
Athos
Posté le 18/02/2020 à 09h22
Espérons qu'Airbus écoutera les recommandations des militaires et que le projet sera moins compliqué à monter que l'A400M !!!
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Marc
Posté le 18/02/2020 à 08h51
S'agissant d'un programme européen ou l'Espagne est partie prenante ou pourrait citer l'électronicien de défense espagnol Indra.
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fdb
Posté le 21/02/2020 à 08h14
on ne peut pas comparer un moteur de fusée à un turboréacteur d'avion (cycles, durée de vie très différents: inférieur à 2h pour le premier vs plusieurs centaines d'heures pour le second)
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Soleil levant
Posté le 18/02/2020 à 13h36
Température d’entrée turbine > 2000 K (et non C) il me semble. Plus de 2000 degrés Celsius, personne ne sait faire.
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dof
Posté le 02/03/2020 à 10h24
#Soleil levant
Oui notre journaliste à raison de parler en ° Celsius et de 2000° même si officiellement le Kelvin est l'unité de température pour les calculs aéronautique .
C'est une température extrême c'est vrai qui est possible grâce au refroidissement de la partie externe de la chambre de combustion et par le refroidissement interne de chaque pâles (surtout turbines HP) notamment par prélèvement sur le flux secondaire communément appelé flux froid.
Mais vous avez raison cette température n'est pas la norme de fonctionnement habituelle. On la retrouvera sur des demandes de puissance comme par exemple l'utilisation de puissance intermédiaire d'urgence ou la puissance d'urgence. C'est une puissance autorisée généralement sur quelques dizaines de secondes seulement voir moins de 10 secondes.
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Soleil levant
Posté le 02/03/2020 à 13h24
DOF, merci pour cette belle réponse.
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Olivier
Posté le 18/02/2020 à 21h35
Moteur vulcain +3000°C
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fdb
Posté le 21/02/2020 à 10h01
ne pas comparer un moteur fusée à un turboréacteur. les cycles de fonctionnement sont différents, leur durée de vie aussi
vulcain environ 2h vs tuboréacteur militaire environ 1000h
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Soleil levant
Posté le 02/03/2020 à 13h52
Bel hors-sujet... Bravo!
Turboréacteur= turbine HP en rotation (>100 000 t/min pour faire simple) qui reçoit les gaz de la chambre de combustion (environ 1900°K pour le M88?).
Moteur fusée cryogénique: injection des ergols liquides (hydrogène à -253°C et oxygène à -182°C) par les turbopompes, directement dans la chambre de combustion, puis éjection par le divergent (tuyère). La chambre de combustion et le divergent sont chacuns refroidis par des centaines de canaux dans lesquels circule de l'hydrogène liquide).
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