Apponter est un exercice délicat. Avec une vitesse d’approche autour des 250 km/h, un avion de chasse doit être capable de s’arrêter en seulement quelques dizaines de mètres sur un porte-avions. Pour cela, le pilote abaisse sur son avion la crosse d’appontage, une barre d’acier équipée d’un crochet à son extrémité. Il doit avec, accrocher l’un des brins d’arrêt, ces câbles tendus en travers du pont d’envol qui permettent de freiner l’avion jusqu’à son immobilisation complète. Grâce à ce système, un avion de chasse n’a besoin que de 70 m environ pour s’arrêter. Si le pilote ne parvient pas à accrocher l’un des brins d’arrêt, une barrière d’arrêt (sorte de filet) peut être déployée. Sinon, il doit remettre les gaz, et tenter un nouvel appontage.
Outre sa crosse d’appontage, un avion de chasse évoluant depuis un porte-avions, à l’image du Rafale Marine, est équipé de trains d’atterrissage renforcés. Le train principal doit en effet pouvoir supporter les efforts au moment de l’appontage qui est toujours beaucoup plus rude qu’un atterrissage sur piste. Quant aux pilotes de chasse, ils doivent passer une qualification appontage pour pouvoir exercer sur porte-avions.
Pour la petite histoire, le premier appontage de l’histoire d’un avion à réaction sur un porte-avions a été effectué le 3 décembre 1945 au large de l’Angleterre. Le pilote de la Royal Navy, Eric Melrose Brown, a en effet réalisé plusieurs appontages sur le porte-avions HMS Ocean aux commandes d’un Sea Vampire De Havilland.
Orange Mécanique
Posté le 31/03/2020 à 17h44
A propos de la remise de gaz, il me semble bien qu'elle est systématiquement effectuée au moment du touché afin de ne pas avoir de temps de latence en cas de besoin).
Autre détail, lors du catapultage, les efforts passent par une partie du train avant (barre de catapultage et contrefiche), ces deux éléments sont dimensionnés pour supporter une charge maxi de 100 tonnes.
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