Avec la pandémie de coronavirus qui frappe la planète, les compagnies aériennes et les constructeurs d'avions comme Airbus et Boeing se retrouvent plongés dans une crise sans précédent à l’avenir incertain.
Avec 64% de la flotte mondiale immobilisée, les compagnies aériennes luttent pour leur survie. Combien seront encore là demain ? Impossible de répondre à cette question d’autant que cela dépendra notamment de l’évolution de la reprise du trafic. Selon le directeur général de Boeing Dave Calhoun, « deux à trois ans seront nécessaires pour que les déplacements aériens reviennent à leurs niveaux de 2019 ». Il a d'ailleurs confirmé que le recours à un nouvel emprunt dans les six prochains mois sera nécessaire pour assurer la survie de l’avionneur américain. Il faut dire qu'à cette crise sanitaire s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX pour le constructeur américain qui vient de stopper net le projet de rachat des avions civils du brésilien Embraer. Liquidités obligent. Survivre est aussi devenu la priorité d’Airbus. Dans un courrier interne adressé à ses 135 000 salariés la semaine dernière, le patron de l’avionneur européen ne se montre guère plus optimiste. Guillaume Faury estime en effet que « la survie d'Airbus est en jeu si nous n'agissons pas maintenant » et de rajouter que « nous perdons de l'argent à une vitesse sans précédent ce qui peut menacer l'existence même de notre entreprise. »
Le nombre de nouvelles commandes, de reports ou d’annulations de commandes dépendra de la santé financière des compagnies aériennes qui dépend elle-même de la reprise ou non du trafic passagers. Ces paramètres, encore inconnus aujourd’hui, joueront une rôle déterminant sur les cadences de production des avionneurs, et donc sur l’emploi. Selon une étude réalisée par le cabinet français de conseil en stratégie Archery, les grandes compagnies aériennes low cost et traditionnelles devraient être en mesure de resister grâce à l'aide financière d’investisseurs et aux prêts des Etats (voir l’interview en vidéo). Les autres pourraient en revanche bien disparaître. Une chose est sûre, lorsque la crise sera passée, le paysage aéronautique aura indubitablement changé.
hathi
Posté le 29/04/2020 à 09h15
Si le rôle d'un conseil en stratégie ,ARCHERY , c'est décliner des évidences alors ce cabinet est parfaitement dans son rôle .Il ne faut vraiment pas avoir de complexes pour vouloir décrire dans le contexte actuel avec beaucoup de certitudes l'avenir de l'industrie aéronautique , surtout quand cette analyse est basé sur des postulats erronés. Par exemple le coût d'un avion en carburant est beaucoup plus élevé que le coût de maintenance . Il est avec un kérosène à 20 dollars il est beaucoup plus intéressant de faire voler un avion ancien un peu plus gourmand qu'un appareil récent qu'il faut amortir. Le prix du pétrole sera un élément déterminant de l'adaptation du parc des compagnies ( prix qui a oscillé entre 110 dollars il y a 12 ans et moins X dollars il y a quelques semaines ) et celui-ci n'est même pas évoqué.La pertinence ne me semble pas être le trait le plus marquant de ce type d'analyse.
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artdepot
Posté le 29/04/2020 à 16h26
Ces cabinets "d'analyse " justifient les frais qu'ils coûtent en dictant leurs vues plates aux enfants que nous sommes à leurs yeux ,depuis? l'avènement du règne numérique ?
Mais sans doute aussi depuis une vingtaine que les cadres français ont pu +ou- ,approcher le niveau de rémunération d'autres hauts cadres internationaux et ainsi justifier d'un ruissellement vers des "boîtes à paroles "pour se situer dans la société .Toujours avoir un plus petit que soi?
la mer monte ,le niveau-humain-baisse
Nath
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nouti
Posté le 03/05/2020 à 06h51
Peuchere, mois je trouve son analyse interessante. Boeing a une strategie tres differente avec ses fournisseurs (ie: Spirit aerosystem)
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Syla
Posté le 03/05/2020 à 10h49
Tous ces gens qui parlent sans savoir, ça me fatigue !!! Personne ne sait aujourd’hui comment le trafic aérien reprendra car cette crise est sans précédent. Faudra-t-il un an, deux ans ou quatre ans pour que le trafic ne revienne à son niveau de 2019, personne ne le sait ! Alors svp arrêtez de parler sans savoir. Vos propos défaitistes sont inutiles dans cette crise.
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