L’histoire de Bombardier a commencé dans un petit garage à Valcourt au Québec, à une centaine de kilomètres à l’Est de Montréal. Dans les années 1930, l’inventif et jeune mécanicien Joseph-Armand Bombardier (né en 1907) développe la première autoneige, une révolution à l’époque pour se déplacer. La B7 accueille 7 passagers et circule sur la neige grâce à des chenilles à l’arrière et des patins à l’avant. Le début d’un succès commercial qui va s’intensifier avec la commercialisation d’autoneige blindés pour l’armée (Kaki, 1943), de tracteurs passe-partout (Muskeg, 1953) et de motoneige (Ski-Doo 1958).
L’histoire aurait pu s’arrêter avec le décès de Joseph-Armand Bombardier en 1964, mais son gendre Laurent Beaudoin, marié à sa fille Claire, va reprendre les commandes à l’âge de 28 ans. Au travers de nombreuses acquisitions, il diversifie les activités de la société. En 1970, c’est le rail : ses tramways, ses métros, ses locomotives. En 1986 c’est l’aviation : ses avions amphibie, ses jets d’affaires, ses biréacteurs régionaux puis ses avions de ligne de plus de 100 places.
Mais 2016 va marquer un tournant. Plombé par une dette de plusieurs milliards de dollars, Bombardier va commencer à vendre ses avions commerciaux, ses activités d’aérostructure puis maintenant sa branche ferroviaire. Ne lui reste plus désormais que ses avions d’affaires, une activité sur laquelle le groupe veut se recentrer officiellement mais l’américain Textron serait intéressé pour racheter cette activité, ce qui sonnerait la fin de cette aventure québécoise.