Pour Bombardier, l’aviation commerciale c’est bel et bien terminé. Une activité démarrée en 1986. Après avoir vendu en juillet 2018 à Airbus 50% (50,01%) de son programme A220 (ex C-Series), l’avionneur canadien qui en détenait encore 33,5% a finalement décidé de vendre sa part à Airbus qui passe à 75% du capital et au gouvernement du Québec qui en détient désormais 25%. Pour cette transaction, Bombardier va recevoir un chèque de la part d’Airbus de 591 millions de dollars.
Avec cette vente, l’avionneur canadien achève son retrait total de l’aviation commerciale. Son avion à hélices Q400 a en effet été vendu au canadien De Havilland (2019), et ses jets régionaux CRJ au japonais Mitsubishi (2020). Quant à ses activités d'aérostructure elles ont été cédées à l’américain Spirit AeroSystems (2020).
Cette stratégie est un moyen rapide pour Bombardier d’éponger une partie de sa dette qui dépasse les 9 milliards de dollars. Le groupe ne compte désormais plus que deux secteurs d'activité : l’aviation d’affaires (Learjet, Challenger et Global) dont le carnet de commandes dépasse en valeur les 14 milliards de dollars et le ferroviaire qui compte pour près de 36 milliards de dollars. Mais pour combien de temps encore ? Les rumeurs circulent autour d'une vente de la branche aviation d'affaires à l'américain Textron et/ou de la branche ferroviaire au français Alstom. Affaire à suivre.