Le premier MA700 d’essai est en cours d’assemblage dans son usine de Xi’an, à 1 300 km à l’Ouest de Shanghai. Il est développé comme ses prédécesseurs par Xi’an Aircraft Industrial Corporation, filiale de l’avionneur chinois AVIC.
Ce nouvel avion régional chinois est en fait une version allongée (+5 m) du MA600 entré en service en 2010. Il aura une capacité d'emport par conséquent plus importante passant de 56 à 78 passagers mais son engergure sera réduite de 29 à 27 m. Les hélices passeront de 4 à 6 pales. Sa vitesse affichée de 630 km/h sera légèrement supérieure pour un rayon d'action de 2 700 km très supérieur au MA600 selon les données constructeur. Il disposera de commandes de vol électriques et sera équipé de deux turbopropulseurs Pratt & Whitney.
Le MA700 va concurrencer directement l'ATR 72-600. D'ailleurs, il lui ressemble étrangement au-delà de sa capacité passagers et de son envergure identiques. Visuellement, c'est frappant. Ses trains d'atterrissage sont placés sous le fuselage comme sur les ATR. Sur les MA60 et MA600, ils sont sous la voilure. Les hélices sont à 6 pales comme sur les ATR de nouvelle génération. Et le stabilisateur, placé sur les précédentes versions chinoises en bas de la dérive, est positionné en haut à l'image des ATR qui ont adopté l'empennage en T depuis les origines. Le MA700 sera légèrement plus long de 3 mètres que l'ATR 72-600 (27 m).
L'arrivée sur le marché de cet avion pourrait être pénalisant pour le constructeur franco-italien pour qui la Chine est un pays commercialement important. En 2018, ATR avait évalué le besoin chinois à 1100 turbopropulseurs au cours des vingt prochaines années. Avec son MA700 le constructeur chinois vise principalement le marché des vols courte distance, de 500 à 800 km. La distance idéale pour ce genre d'appareils. Son premier vol d’essai est prévu l’an prochain pour une arrivée sur le marché à l’horizon 2022.