L'Airbus A220 a été officiellement présenté hier au siège de l'avionneur européen à Toulouse. Il s'est posé pour la première fois sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac (voir la vidéo). Et déjà une première commande ferme. La compagnie aérienne américaine JetBlue vient de s'engager à acheter 60 A220-300. La force commerciale d'Airbus qui va commencer à donner des résultats.
Une cabine moins large mais plus longue
Avec cet appareil, Airbus offre désormais à ses clients des avions de 120 à 140 places places avec une cabine configurée en 3-2. Trois sièges d'un côté et deux de l'autre. Une première pour la gamme des monocouloirs A320 d'Airbus qui sont traditionnellement en 3-3.
L'explication est simple. La largeur de la cabine des ex-CSeries est de seulement 3,28 m contre 3,70 m pour les avions de la famille Airbus A320. En revanche, la cabine de l'A220-300 est plus longue (27,5 m) que celle de l'A319 (23,78 m) pour la même capacité, soit 140 passagers en version standard. Celle de l'A220-100 (23,70) est aussi plus longue que l'A318 (21,38m), le plus petit des Airbus qui de toute façon n'est plus produit depuis cinq ans faute de commandes. A terme, l'A220-100 devrait le remplacer. Le rayon d'action étant identique mais avec une capacité supérieure (120 contre 107).
Un chiffre qui en dit long
L'A220 n'est pas un Airbus. Pour que cela soit très clair, l'avion québecois ne jouera pas dans la cour des 300, mais une centaine en-dessous. On pourrait imaginer d'ici quelques années la création d'un segment encore inférieur, l'A120 par exemple, pour accueillir les avions régionaux ATR s'ils venaient à sortir du giron franco-italien tout en restant côté français. Mais ce n'est pas encore d'actualité.
Un poste de pilotage proche des Airbus
En matière de pilotage, le cockpit de l'A220 a certaines ressemblances avec les autres appareils de la gamme Airbus. Il est doté de commandes de vol électriques, d’un mini-manche latéral pour le pilotage et d’un cockpit tout écran. Reste à savoir si cet appareil pourra bénéficier d'une qualification de type commune, ce qui permettrait de réduire très sensiblement le temps de formation des pilotes pour passer de cet appareil à un autre de la gamme Airbus.
Deux sites d'assemblage
Les Airbus A220 seront assemblé sur deux sites : celui de Bombardier à Mirabel (Canada) et sur une future chaîne d’assemblage final d’Airbus à Mobile en Alabama (Etats-Unis).