Deux ans et demi après le lancement du chantier, la première chaine d’assemblage final d’Airbus aux Etats-Unis est en ordre de marche. Son inauguration à Mobile (Alabama) se déroulera le 14 septembre prochain, et le premier appareil assemblé y sera présenté. Les 1000 salariés de l’usine à 600 millions d’euros assembleront des appareils de la famille A320 destinés exclusivement aux compagnies américaines. Objectif : grappiller des parts de marché à Boeing.
Sur le plan logistique, Airbus va appliquer le même principe qui fonctionne depuis 2008 à Tianjin en Chine où l’avionneur a implanté une ligne d’assemblage pour A320.
Les différents éléments de fuselage sont fabriqués comme toujours sur les différents sites européens de l’avionneur (Espagne, France, Angleterre, Allemagne), mais ensuite convergent vers Hambourg en Allemagne. C’est de là que les cinq pièces qui composent un avion (voilure, pointe avant, tronçon central/arrière, dérive horizontale, dérive verticale) partent pour l’Amérique sur un bateau à fond plat équipé de grues. Le Beluga (A300-600ST) n’ayant pas un rayon d’action suffisant. Une traversée de 7800 kilomètres qui prend 20 jours. Arrivés à Mobile, les éléments sont enfin acheminés sur des camions vers la chaine d’assemblage située à proximité du port.
Dans deux ans, l’avionneur européen réalisera quatre traversées chaque mois entre l’Allemagne et les Etats-Unis. Objectif, sortir 48 appareils par an et s’accaparer 50% du marché des monocouloirs aux Etats-Unis. Un marché estimé à 5 000 appareils neufs sur les 20 prochaines années. La livraison du premier Airbus « made in USA », un A321, est attendue pour 2016. L’appareil sera livré à la compagnie low-cost américaine jetBlue.
Philippe Cauchi
Posté le 28/08/2015 à 08h47
'Made in USA'....En aucun cas, ces Airbus ne peuvent porter la désignation Made in USA car la loi américaine contrairement aux européennes, exige 70% de contenu américain pour pourvoir afficher 'Made in USA'.
Tout comme les voitures japonaises et allemandes construites aux USA, les Airbus de Mobile seront au plus 'Assembled in USA with Foreign Parts by Low Paid Non Union Workers. Contrairement aux Boeing.
Signaler un abus Répondre
Peio47
Posté le 04/09/2015 à 07h06
Il est plaisant" d'apprendre aujourd'hui que la preuve formelle et définitive de l'identification du "flaperon" qui est s'échoué à La Réunion a été trouvée par les experts français de la DGA de Balma (Hte Garonne) chez.... EADS à Séville. C'est en effet cette division d'EADS (connue pour être en charge de la conception et de la fabrication de l'A400M Atlas) qui fut le sous-traitant ou le sous-sous-traitant de Boeing pour la fabrication d'au moins un composant du flaperon où un examen endoscopique a révélé un marquage qui a été tracé jusqu'à un opérateur de Séville!!
Pour résumer, la vente d'un 737, ce n'est pas la vente qui n' a fait QUE des américains, de même qu'un Airbus n'est pas que "européen". Je parierais plutôt pour du 55/45 dans un cas et du 45/55 dans l'autre. Et vous??
Et n'oublions que, sauf erreur de ma part, John Leahy, le "chef-vendeur" d'Airbus est américain. Et qu'un ancien ministre français du commerce extérieur est Vice Président de Boeing pour l'Europe!!!!
Signaler un abus Répondre
YAAC
Posté le 15/09/2015 à 09h30
Je me pose toujours la question de la rentabilité de tels montages pour Airbus.
en tant qu’équipementier les acheteurs d'Airbus nous etions soumis à des fortes pressions sur les prix au point de ne plus pouvoir in vestir en R&D. mais bon c'est la loi
Signaler un abus Répondre
bjeurkh
Posté le 28/08/2015 à 10h21
Merci pour cette info, ça devait faire un peu long pour le titre... Peut être pour ça que c'est entre guillemets
Signaler un abus Répondre