Le 30 décembre dernier, six ans après son premier vol et quelque 5 000 heures d’essais passées dans les airs, l’ARJ21, le premier jet régional chinois, a obtenu sa certification de l’administration de l’aviation civile chinoise (CAAC). Une première étape pour le constructeur Comac qui peut désormais commercialiser son bimoteur à condition qu’il ne dépasse pas les frontières chinoises.
Car pour pouvoir être opéré à l’international, l’ARJ21 devra obtenir la certification des autorités de l’aviation civile américaine et européenne (FAA & EASA). Un sésame qu’il ne devrait pas obtenir avant 2016.
278 commandes fermes à ce jour ont été enregistrées par l’avionneur chinois, qui entend livrer dans les prochaines semaines ses premiers exemplaires de série à la compagnie chinoise Chengdu Airlines, spécialisée dans les vols domestiques au départ de Chengdu.
Assemblé à Shanghai, l’ARJ21 entend bien s’accaparer une bonne part du marché intérieur chinois, en pleine expansion. Objectif aussi, faire de l’ombre à ses concurrents : le CS100 de Bombardier, l’Embraer 190 et le SSJ100 de Soukhoi.
Principal atout du jet régional chinois son prix catalogue, 30 millions de dollars, nettement inférieur à ceux pratiqués par ses concurrents. Point faible en revanche sa capacité. L’ARJ21 peut en effet transporter entre 10 et 20 passagers de moins. Son rayon d’action, de 3 700 kilomètres est aussi plus faible que ceux de ses concurrents.
Mais Comac n’a pas dit son dernier mot. Une version allongée de l’ARJ21 est au programme et son moyen-courrier, le C919 en cours d’assemblage doit entrer en service en 2016. L’industrie aéronautique civile chinoise s’attaque au reste du monde.