Un embouteillage d’A350 ! Le 29 septembre Airbus a en effet organisé un vol en formation de ses cinq prototypes au-dessus de Toulouse. Une façon pour l’avionneur européen de marquer le coup à la veille de la certification civile de son nouveau long-courrier.
Ce 30 septembre, l’Agence Européenne de Sécurité Aérienne (EASA) a officiellement délivré son précieux sésame, le fruit de plus de 2 600 heures d’essais en vol.
Patrick Du Ché, Chef du développement des essais en vol – Airbus : « Il y a un règlement qui nous impose de vérifier que l’avion est capable de tenir structurellement. Ces règlement ce n’est pas nous qui les faisons, ce sont des règlements qui sont faits par l’Agence européenne et par l’Agence américaine la FAA, il n’y a pas une grande différence de règlements entre les deux heureusement. Et à partir de ces règlements on en déduit un programme d’essais qu’on valide avec l’EASA. »
Tests à haute altitude, d’évacuation, par grand froid, par temps chaud, d’ingestion d’eau, d’endurance et d’évaluation en ligne, de compatibilité aéroportuaire, d’atterrissage automatique… le nouveau biréacteur d’Airbus a été, comme tout nouvel avion de ligne, malmené pendant plus de quinze mois.
12 milliards d’euros ont été investis dans ce nouvel appareil long-courrier capable de transporter 315 passagers et destiné à concurrencer le 777 de Boeing. Et c’est bien parti. A 300 millions de dollars l’unité et quelque 750 exemplaires déjà commandés, l'A350 est en valeur le deuxième plus gros succès commercial d’Airbus après l’A320neo.
Grâce à la certification de l’EASA, l’A350-900 est donc désormais prêt à entamer sa carrière commerciale. Une carrière qu’il débutera avant la fin de l’année sous les couleurs de Qatar Airways qui en réceptionnera dix exemplaires supplémentaires en 2015. La certification de l’A350 XWB par la FAA, l’agence américaine de l’aviation civile, est elle attendue dans les prochaines semaines.
