Vidéo - Quel successeur au Beluga ?

Voilà tout juste 20 ans que le Beluga approvisionne les différentes chaînes d’assemblage d’Airbus en sections de fuselage et de voilure, deux décennies qu’il a remplacé le bon vieux Super Guppy, cet appareil dérivé  du Boeing KC-97 et opéré par l’avionneur européen au début des années 70.

Depuis 1994, le Beluga l’a en effet remplacé. L’avionneur européen en compte cinq dans sa flotte, ils effectuent plus de 60 vols hebdomadaires entre onze sites. Cette version dérivée de l’A300-600 est un maillon essentiel de la logistique et de la production d’Airbus. L’avion-cargo peut transporter 47 tonnes de charge sur une distance de 1 600 kilomètres.

Stéphane Gosselin,  Responsable des Opérations Beluga - Airbus : « Il y a une montée en cadence importante dans la plupart des programmes d’Airbus et comme le Beluga est à la croisée de tous ces programmes, l’impact sur la flotte des Beluga est important. Pour faire face à cette hausse, nous avons donc prévu une augmentation de 10 à 15% par an de l’activité de ces appareils entre 2011 et 2017. »

En augmentant les équipages et les heures de vol, en optimisant les procédures de chargement grâce à de nouvelles installations, Airbus peut, pour l’instant, suivre sa cadence de production de 50 appareils par mois. Mais en 2018, avec 10 avions supplémentaires à sortir des chaines, les cinq Beluga ne suffiront pas. En construire d’autres ? Difficile étant donné que l’A300 n’est plus fabriqué et puis les coûts de maintenance du Beluga sont au fil des ans devenus de plus en plus importants.

Selon nos informations, Airbus réfléchirait donc à un successeur au Beluga. Il pourrait s’agir d’un dérivé du futur A330neo plus performant grâce à une nouvelle motorisation. Ce « Beluga neo » devrait par ailleurs surclasser ses prédécesseurs en terme de longueur, de rayon d’action et de charge transportée. L’avionneur européen devrait présenter ce nouvel avion-cargo d’ici le printemps 2015. Ce nouveau programme de plusieurs centaines de millions d’euros porterait sur au moins 5 appareils dont les premiers exemplaires pourraient entrer en service dès 2018.