Alors qu’il embarque ce 2 juin ses premiers passagers, des salariés d’Airbus, pour un ‘vol commercial test’, l'A350 XWB vient de subir un traitement de choc. Le long-courrier a en effet mené pendant une vingtaine de jours une nouvelle campagne d'essais en conditions climatiques extrêmes. Et ce n’est pas au Canada ou au Qatar que l’appareil a été soumis à des températures glaciales et étouffantes mais dans un laboratoire de l’armée de l’air américaine en Floride aux Etats-Unis. Une première pour l’avionneur européen qui avait dépêché sur place 50 ingénieurs et techniciens.
Frank CHAPMAN, Pilote d’essai – Airbus : « Ce que nous vérifions en fait c’est le bon fonctionnement des systèmes de l’avion, de ses moteurs, du groupe auxiliaire de puissance (APU), à des températures de +30° à +35° Celsius. L’idée c’est de simuler les différentes conditions climatiques auxquels l’appareil sera soumis lors de son exploitation commerciale. Nous avons donc aussi testé l’A350 à une température de -40°c, pour vérifier que les systèmes électriques et hydrauliques fonctionnaient comme prévu. »
Ces tests, passés avec succès, sont absolument nécessaires à l’obtention de la certification de l’appareil prévue d'ici la fin de l'année. Autre passage obligé : les tests d'évacuation des passagers. Pour l’A350, 440 passagers devaient sortir de l’appareil en 90 secondes, pas une de plus. Menés à Hambourg en Allemagne dans la plus grande discrétion, ils ont eux aussi été réussis. A ce jour, les quatre prototypes totalisent plus de 1.700 heures d’essais. Qatar Airways, la compagnie de lancement, devrait donc réceptionner son 1er appareil comme prévu, avant la fin de l'année.