La construction du futur siège d’Airbus Group vient officiellement de débuter avec la pose de la première pierre ce 14 janvier par le patron du Groupe en personne. En bordure de pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, les deux bâtiments d’une superficie totale de 30 000 m2 ressembleront fin 2015 à ça. 1 500 personnes travailleront sur ce campus à 100 millions d’euros, tout proche du siège de l’avionneur européen.
Tom Enders, P-dg d'Airbus Group : interview dans le reportage.
L’ancien siège de Paris en France sera vendu, celui d’Ottobrunn en Allemagne deviendra le QG de la division Défense et Espace du groupe. La nouvelle réorganisation d’Airbus Group se met donc progressivement en place depuis le 2 janvier, comme ici au siège opérationnel à Toulouse, où le nom EADS n’est plus.
L’identité visuelle des trois nouvelles divisions : Airbus Helicopters, Airbus Defence and Space et Airbus s’affiche en effet désormais sur les différents sites. Cela ne se voit pas encore partout, notamment chez Cassidian et Astrium, mais ce n’est qu’une question de jours, de quelques semaines tout au plus.
À Marseille en revanche, l’hélicoptériste Eurocopter a par exemple bel et bien disparu au profit d’Airbus Helicopters. Un changement radical qui se voit dès l’entrée de la société et qui est accueilli par les salariés de façon plutôt positive.
Cette nouvelle donne ne change cependant pas grand chose pour l’avionneur européen qui est le seul, parmi les trois nouvelles divisions, à conserver son identité et cela pour une raison simple. Depuis sa création à la fin des années 60, Airbus s’est au fil des ans imposé comme une marque de référence, mondialement connue et surtout très rentable pour le groupe. En 2012, le constructeur aéronautique a en effet généré 65 % du chiffre d’affaires d’EADS contre seulement 24 % pour les activités liées au spatiale et à la défense et 11 % pour la branche hélicoptère.
Sur les places financières, Airbus Group est désormais identifié sous le nom de code "AIR" et non "EADS". Et elle se porte bien. L’an dernier, au sein du CAC40, le cours de l’action du groupe a bondi de plus de 89 %, s’établissant au 31 décembre à 56 euros.
Pour le groupe européen d’aéronautique, de défense, de spatial et d’hélicoptère, reste désormais un défi majeur à relever : arriver à un meilleur équilibre entre l'aviation commerciale et ses autres activités. Airbus totalise en effet à lui seul, en valeur, plus de 90 % du carnet de commandes du groupe.