C’est le bout du tunnel pour Boeing, la fin d’un cauchemar qui aura duré plus de trois mois. L’agence américaine de l’aviation civile (FAA) vient en effet de donner son feu vert aux modifications proposées par l'avionneur concernant les batteries au lithium-ion de son 787.
"La FAA va exiger des compagnies aériennes ayant des Boeing 787 qu'elles installent des systèmes de confinement et de ventilation, pour les systèmes de batteries principales et auxiliaires, et qu'elles remplacent les batteries et leurs chargeurs par des composants modifiés."
Les autres régulateurs mondiaux doivent désormais approuver à leur tour, ces nouvelles batteries. Au final, les équipes de l’avionneur américain auront passé plus de 100 000 heures pour remédier au problème de court-circuit. Les cinquante appareils interdits de vol depuis le 17 janvier vont donc progressivement pouvoir reprendre du service. Les premiers appareils avant la fin du mois, les derniers courant juin. Car si Boeing vient de déployer 300 techniciens à travers le monde pour effectuer les modifications, quatre à cinq jours de travail par appareil sont nécessaires ainsi que plusieurs vols d’essai.
All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines (JAL) prévoient par exemple d’en conduire 200 avant de reprendre des passagers et ont, toutes deux déjà commencé les réparations.
L’impact financier pourrait être conséquent. Si Boeing répète que cette immobilisation forcée n'aura pas d'impact significatif sur ses objectifs financiers de 2013, il n’en demeure pas moins qu’ANA qui a annulé des milliers de vols évalue par exemple son préjudice à 1 million de dollars par jour. La facture globale pour Boeing pourrait donc se chiffrer entre 200 et 500 millions de dollars. Le prix à payer pour ce retour à la normale tant espéré.