En dépit des apparences, le salon aéronautique de Singapour a manqué quelque peu de rythme. Cette 4ème édition s’achève en effet sur un bilan mitigé pour les professionnels du secteur. La "moisson de commandes" prédit par certains n’a finalement pas eu lieu.
Hormis quelques confirmations pour Airbus évaluées à 14 milliards de dollars, une nouvelle commande pour Boeing de 737MAX pour 1 et demi milliard et un joli coup d’Embraer à 6 milliards pour son futur E-Jets, au total, la valeur des contrats signés pendant ces quatre jours entre les 40 000 industriels présents est évaluée à 32 milliards de dollars.
La faute peut-être au jeune âge de ce salon aéronautique, lancé il y a 6 ans seulement, mais aussi à sa proximité temporelle avec celui de Dubaï. Il y a 3 mois, 170 milliards de dollars de commandes avaient en effet déjà été passées par les compagnies du golfe pour l’acquisition de près de 500 appareils, un record pour un salon depuis celui du Bourget de 2011.
Reste, qu’avec la présence remarquée dans les airs de l’A350 et quelques 2 000 exposants de plus qu’en 2012, les organisateurs affichent un large sourire.
Jimmy Lau - Organisateur du Salon de Singapour 2014 :
" Nous sommes très satisfaits car 72% des exposants de cette édition, ont déjà confirmé qu’ils seraient présents lors de la prochaine, dans deux ans ! "
Car au-delà des contrats, il y a les implantations et les partenariats qui se multiplient dans cette région Asie-pacifique où Bell, Cessna, Hawker, Rockwell Collins, Rolls-Royce, Safran ont ouvert des sites de maintenance, de production ou de R&D. Airbus, Thales et Embraer ont d’ailleurs profité de ce salon pour en annoncer de nouveaux.
Ensuite il y a, le potentiel que représente cette partie du globe. Ses besoins en avions civils neufs, évalués entre 11 000 et 13 000, dans les 20 prochaines années, et qui ne sont pas forcément annoncés lors de salon aéronautique.
Et puis côté militaire, les perspectives aussi, sont alléchantes. Que ce soit pour des avions ravitailleurs, des avions de transport, des chasseurs, des hélicoptères ou encore des drones. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Israel Aerospace Industries (IAI), a présenté son dernier Super Heron HF. Un drone capable de transporter près de 1 500 kilos de charges à une vitesse de croisière de 280 km/h.
La région Asie-Pacifique n’a pas fini d’attirer les convoitises.