Quinze mois après son crash, le dirigeable Airlander vient de connaître une nouvelle déconvenue. Ce 18 novembre vers 9H du matin, alors qu’il avait réalisé avec succès la veille son sixième vol d’essai depuis l’aérodrome de Cardington à Bedfordshire (100 km au nord de Londres) l’appareil s’est complètement dégonflé (voir la vidéo).
La société britannique HAV (Hybrid Air Vehicles) conceptrice du dirigeable a précisé dans un communiqué les circonstances de l’incident. Selon ses premières constatations, « l'appareil ne volait pas au moment de l'incident. (…) Il s'est détaché de son mât d'amarrage pour une raison encore indéterminée. » Le dirigeable pourvu d’un système de sécurité s’est alors dégonflé automatiquement, entièrement vidé de son hélium. Il n’aura parcouru que quelques mètres de distance. Deux personnes qui se trouvaient à proximité ont été légèrement blessées.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes qui ont conduit Airlander à se détacher. Le dirigeable et notamment sa cabine de pilotage et ses hélices vont désormais devoir être réparés. Une affaire de « plusieurs semaines » selon HAV.
Un coup dur pour la société qui avait repris les vols en mai dernier, après neuf mois d’interruption suite au crash. Ce nouvel incident tombe d’autant plus mal qu’elle venait d’obtenir de l’autorité de sécurité aérienne européenne (EASA) l’autorisation de réaliser des vols à plus haute altitude (jusqu’à 2 100 m), plus rapides (jusqu’à 90 km/h) et plus éloignés de sa base (jusqu’à 140 km de distance).
Ce qui est aujourd’hui le plus gros aéronef du monde sur le marché est donc visiblement encore très loin d’entrer en service.