Les attentes étaient fortes sur les informations qui pourraient être dévoilées à l'occasion de la conférence de presse organisée ce samedi 7 novembre au Caire. Il n'en a rien été. Ayman el-Mokaddem, le chef égyptien de la cinquantaine d'enquêteurs sur place, a précisé qu'il n'y avait encore "aucune conclusion" sur l'origine de la dislocation en vol de l'Airbus A321 de Metrojet il y a tout juste une semaine au-dessus du Sinaï et qui a fait 224 morts.
Il a rappelé que les enregistrements de l'Airbus A321 de Metrojet se sont arrêtés 23 minutes et 14 secondes après le décollage de Charm El-Cheikh alors que l'avion était à 31 000 pieds (9 400 mètres) d'altitude. Le bruit entendu par l'un des deux enregistreurs de vol juste avant la dislocation de l'appareil va faire l'objet d'une analyse spectrale pour essayer d'en apprendre plus sur son origine et l'endroit dans l'avion. "Plusieurs scenarii sont à l'étude", a-t-il ajouté sans en préciser aucun se contentant d'affirmer que l'enquête en était au "stade du recueil d'informations". A aucun moment les mots ''bombe'' ou ''attentat'' n'ont été employés.
Les débris - tous n'ont pas été retrouvés - qui ont été éparpillés sur une large zone vont être transportés dans "un lieu sécurisé au Caire". Plusieurs dizaines de milliers de touristes attendent toujours leur rapatriement. Un coup très dur pour l'Egypte alors que le tourisme est sa deuxième source de revenus.