Plus de deux ans après les faits, les images sont toujours aussi impressionnantes (Voir la vidéo amateur). Le 29 avril 2013, un Boeing 747 cargo s’écrase quelques secondes après son décollage de la base militaire américaine de Bagram en Afghanistan. L’appareil, mis en service en 1993, appartenait alors à National Airlines mais était utilisé par l’US Air Force pour transporter du matériel militaire vers Dubaï (Emirats Arabes Unis). Le crash avait fait sept morts : les 4 pilotes, les 2 mécaniciens et le coordinateur de cargaison qui se trouvaient à bord de l’avion. National Airlines est une compagnie charter américaine basée en Floride pour le transport de passagers et de frêt.
Désormais on connaît les causes probables qui ont conduit à l’accident. Dans un rapport d’enquête de l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), on apprend que ce 29 avril 2013 les cinq véhicules militaires blindés présents dans la soute du Boeing étaient en fait mal sanglés. Au moment du décollage, au moins l’un d’eux se serait déplacé vers l’arrière de l’appareil et aurait endommagé des systèmes hydrauliques et des mécanismes qui contrôlent le stabilisateur horizontal. L’appareil serait alors devenu incontrôlable. Les blindés pesaient un total de 78 tonnes. C’était la première fois que National Airlines transportait un tel chargement. Une cargaison particulière qu’il avait fallu sangler dans la mesure où la taille des véhicules ne permettait pas de les transporter dans des containers classiques.
Dans son rapport, le NTSB pointe du doigt deux manquements de la part de National Airlines. Le manuel des procédures relatives au transport de fret de la compagnie ne mentionnait pas en effet les procédures obligatoires de sécurité (fournies par Boeing et Telair, les fabricants de l’appareil et du système d’attache en soute). Il contenait par ailleurs de fausses et dangereuses informations sur la manière d’attacher du fret. On apprend enfin que la personne responsable du chargement avait été formée par National Airlines et venait au moment du crash d’enchaîner 21 heures de travail d’affilée.
Suite à ce rapport d’enquête, le NTSB vient d’émettre six recommandations à l’Autorité américaine de l’aviation civile (FAA). Parmi elles, l’agence demande la création d’un manuel d’instructions pour les opérateurs de "cargaisons spéciales", une certification et une formation pour les personnes responsables des chargements ainsi qu’une limitation de leur durée de travail.
Mellorian
Posté le 28/11/2015 à 13h32
Oui, avec près de 30 tonnes d'essence, à peu près comme le 380, le danger des sabotages sont au décollage. Pour les terroristes les grandes charges de passagers sont attrayants, espérons que les gros porteurs sont protégés ?
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