Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses vient de publier ce 6 mai un rapport préliminaire sur le crash de Germanwings du 24 mars dernier. Un document de 30 pages qui fait froid dans le dos et qui ne semble plus laisser aucun doute sur la volonté du copilote à détruire l’A320.
L’analyse des deux boîtes noires (Flight Data Recorder & Cockpit Voice Recorder) confirme en effet que Andreas Lubitz a bel et bien « intentionnellement réglé les consignes du pilote automatique pour commander une descente de l’avion jusqu’à la collision avec le relief. » et cela moins de trente secondes après la sortie du Commandant de bord du cockpit.
Mais fait nouveau, on apprend que le copilote s’était « entraîné » deux heures plus tôt, lors du vol-aller reliant Düsseldorf à Barcelone. Andreas Lubitz a répété les gestes qui allaient causer sur le vol-retour la perte de 150 passagers et membres d’équipage.
Grâce encore à l’analyse des données des enregistreurs de vol, le BEA indique en effet que lors du vol Düsseldorf - Barcelone, le Commandant de bord a quitté le cockpit pendant près de cinq minutes. Un laps de temps pendant lequel Andreas Lubitz va, à plusieurs reprises, sélectionner temporairement une altitude de 100 pieds (30 mètres) avant finalement de suivre les instructions de descente de l’avion demandées par le centre de contrôle de Bordeaux et d’ouvrir la porte du cockpit au Commandant de bord.
Après s’être « entraîné » sur le vol-aller, Andreas Lubitz a pu mettre son funeste projet à exécution sur le vol-retour.