Les 81 passagers et membres d’équipage du vol d’Asiana Airlines OZ162 en ont été quittes pour une bonne frayeur. Leur appareil, un Airbus A320 qui reliaient Incheon près de Séoul (Corée du sud) à Hiroshima (Japon) le 14 avril a raté son atterrissage.
A 20H05 (heure locale), l’A320 qui volait à trop basse altitude a heurté plusieurs balises d’aide à l’atterrissage (ILS) situées en amont de la piste. L’appareil de la compagnie sud-coréenne a ensuite dérapé sur le tarmac avant de s’immobiliser plusieurs centaines de mètres plus loin, en travers, sur le bas-côté de la piste. Le réacteur gauche a été sérieusement endommagé.
Les personnes présentes à bord ont toutes été évacuées par les toboggans de sécurité. 25 blessés légers ont été admis à l’hôpital mais en sont tous ressortis. L'aéroport de Hiroshima a immédiatement été fermé au trafic.
Concernant les deux pilotes du vol OZ162, le commandant de bord totalise plus de 8 200 heures de vol, le copilote plus de 1 500 heures. L’Airbus A320 a lui été livré à la compagnie Asiana Airlines le 16 octobre 2007.
Le Bureau japonais de sécurité des transports (JTSB) est chargé de l’enquête. Il mène actuellement ses investigations sur site. Une équipe de huit enquêteurs sud-coréens doit arriver en renfort. Conformément aux dispositions internationales, le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) représentant l’État de conception de l’avion, participe à l’enquête de sécurité ouverte par le JTSB.
Deuxième atterrissage trop court
L’accident survenu le 14 avril sur l’aéroport d’Hiroshima (Japon) en rappelle un autre. Le 6 juillet 2013, un Boeing 777 de la compagnie Asiana Airlines s’était écrasé à l’atterrissage à l’aéroport de San Francisco (Etats-Unis). La queue de l’appareil avait heurté une digue, située en amont de la piste. L’accident avait fait 182 blessés et coûté la vie à trois personnes.
L'agence américaine de sécurité des transports (NTSB) avait pointé une "mauvaise gestion" des pilotes au moment de leur approche finale et une trop grande dépendance de l’équipage aux systèmes automatiques. Le NTSB avait émis 27 recommandations aux différentes parties impliquées. Parmi elles, l’agence américaine avait demandé à Asiana Airlines de mieux former ses pilotes aux approches manuelles.