Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, vient de livrer les derniers éléments de l’enquête sur le crash de l’Airbus A320 de Germanwings qui a fait 150 victimes lors d’une conférence de presse qui s’est tenue aujourd’hui à 12H30. Il a confirmé les éléments qui avaient fuité dans la presse tout en reconstituant ce qui s’est passé dans le cockpit.
A l’écoute de l’enregistrement de la boite noire, les conversations entre commandant de bord et copilote apparaissent normales pendant les vingt premières minutes du vol tout en précisant que les réponses du copilote sont considérées comme « laconiques » lors du briefing dit d’atterrissage à Düsseldorf. Le commandant de bord alors demande au copilote de "prendre les commandes". Il est fait mention du bruit d’un siège qui recule et d’une porte qui se ferme. Le commandant de bord s’absente alors quelques instants du cockpit. Le copilote est alors seul aux commandes de l’appareil.
A ce moment-là, l’avion est mis intentionnellement en phase de descente programmée (FMS enclenché – Flight Monitoring System). Quand le commandant de bord veut réintégrer le cockpit, il n’y arrive pas. Le Procureur de la République a précisé que l’on entend des coups violents contre la porte. Le copilote n’ouvre alors pas au commandant de bord tout comme il ne répond pas aux sollicitations du contrôle aérien. Il ne prononce pas non plus un seul mot. En revanche, sa respiration est considérée comme normale jusqu’au point d’impact. Ce qui exclut tout malaise a priori.
L’hypothèse avancée par le Procureur de la République est que le copilote a eu « la volonté de détruire cet avion ». Il est précisé que les cris des passagers ont été entendus dans les toutes dernières minutes. La mort a été instantanée. Le copilote, un allemand de 28 ans, s’appelait Andreas Lubitz. Il avait 650 heures de vol à son actif et avait intégré Germanwings en 2013.
