Quatre jours après le crash du vaisseau SpaceShipTwo de Virgin Galactic dans le désert californien, l'agence américaine de sécurité des transports (NTSB) est à pied d’œuvre pour déterminer les causes de l’accident qui a coûté la vie à l’un des deux occupants.
Il faudra plusieurs semaines, vraisemblablement plusieurs mois, précise le NTSB pour faire toute la lumière sur la désintégration en vol de l’appareil mais les enquêteurs ont déjà constaté que l’équipage avait effectué une action anormale portant sur la poutre de queue rotative. En se mettant à la perpendiculaire du fuselage, elle sert à ralentir le vaisseau au moment de la descente, avant qu’il ne rentre dans l’atmosphère.
Christopher Hart, Président par intérim – NTSB : « Il y a une caméra dans le cockpit fixée au plafond. Et l’enregistrement montre clairement que la manette servant à verrouiller ou déverrouiller la poutre de queue a bien été déverrouillée par le copilote. »
Cette action ne doit normalement être effectuée que lorsque l'appareil a atteint Mach 1,4 et non en pleine accélération comme ce fut le cas le 31 octobre dernier. En commençant à tourner à Mach 1, la poutre de queue pourrait donc être à l’origine de la destruction du vaisseau. Si les enquêteurs se refusent pour le moment à tirer toutes conclusions, il n’en demeure pas moins que l’enchaînement des faits est troublant. Deux secondes seulement séparent en effet la désactivation du système par le copilote et la désintégration de l’appareil.
Concernant la nouvelle formule de combustible expérimenté lors de ce vol et qui a attiré l’attention des médias depuis l’accident, force est de constater qu’au vue des premiers relevés sur le terrain, rien ne permet de l’incriminer.
Christopher Hart, Président par intérim – NTSB : « Les réservoirs d’essence, comme le moteur, ont été retrouvés intacts, il n’y a aucune trace de fissures ou de surchauffe. »
Erreur de pilotage, défaillance structurelle, combustible inadaptée… il est évidemment trop tôt pour tirer des conclusions sur cet accident. L'agence américaine de sécurité des transports estime que l’enquête pourrait durer un an.