Les avions envoient et reçoivent en permanence des flux de signaux et d’informations.
Décrypter ces informations, c’est le métier d’Erte Bowen. Les systèmes conçus ici, à Saclay en région parisienne sont là pour recevoir les mesures des capteurs de vitesse, les messages de la tour de contrôle ou des signaux radar et traduire des ondes en valeurs lisibles par les pilotes.
Spécialisée au départ dans les cadrans de mesure de vitesse, cette PME a diversifié ses activités depuis 2004 en rachetant d’autres entreprises qui lui ont apporté de nouveaux savoir-faire.
Juvélino Da Silva - P-dg Erte Bowen : « On a commencé par un assemblage de métiers qui étaient un peu différents pour arriver 12 ans après à une société qui est capable d’assembler du logiciel de très haut de gamme avec des technologies très haut de gamme que sont la radiofréquence, l’électronique de puissance ou les télécommunications. »
De simple sous-traitant, l’entreprise peut alors concevoir des systèmes entiers, et sous-traiter à son tour : plus de 400 entreprises fournissent les composants des systèmes d’Erté Bowen
Juvélino Da Silva - P-dg Erte Bowen : « Ce qui arrive aujourd’hui, c’est que les grands donneurs d’ordre ce que moi j’appelle les systémiers que sont Thales, Safran, Zodiac ou même Airbus, ils souhaitent des entreprises comme les nôtres qui soient capables de gérer un sous-ensemble, de gérer une fonction et il se trouve que cette fonction est de plus en plus complexe. »
Cette complexité est arrivée avec la numérisation des instruments du cockpit, comme ce radar.
Juvélino Da Silva - P-dg d'Erte Bowen : « Si j’ai vu un signal ici qui avait une forme d’onde très particulière, derrière je suis capable de le reconstituer numériquement. Et de le mettre sur un écran bien sûr. »
L’entreprise a produit l’année dernière près de 10 000 systèmes et composants, réalisant un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Des pièces qu’on retrouve sur les appareils d’Airbus helicopters ou les avions TBM par exemple et dont plus de la moitié sont exportées. Une centaine de salariés se répartissent cette production sur les différents sites de la société, à Saclay et Palaiseau en région parisienne, à Chartre, ainsi qu’au Portugal.