C’est par Toulouse, ce 2 juin, que le Premier Ministre chinois a achevé sa visite officielle de trois jours en France. Quelques heures avant son arrivée un important dispositif de sécurité a été déployé autour de l’aéroport d’Affaires. Car Keqiang Li et les 200 chefs d’entreprises chinois qui l’accompagnent pèsent lourd financièrement. Au programme du jour, la visite de la chaîne d’assemblage de l’A350 d’Airbus en compagnie du Premier ministre français, Manuel Valls. Une visite lourde de sens. Selon les dernières prévisions de l’avionneur européen, la Chine aura en effet besoin de plus de 5 300 avions civils neufs sur les 20 prochaines années.
A l’occasion de la visite de Keqiang Li, un organisme d’état chinois (China Aviation Supplies Holding Company) a d’ailleurs officialisé une commande de 75 Airbus A330, un panachage des versions long-courrier et régionale, dont le montant est évaluée à 18 milliards de dollars.
Echange de bons procédés, l’avionneur a également signé un accord avec Pékin pour créer un centre d’aménagement cabine et un atelier peinture pour A330. Ils seront situés à Tianjin, à proximité de la ligne d’assemblage d’A320, opérationnelle depuis 2008. Un investissement de 150 millions de dollars.
Keqiang Li, Premier Ministre de la République populaire de Chine : « Voilà un fruit de la coopération sino-française qui profite non seulement à l’équilibre du commerce bilatéral mais également à la création d’emplois dans nos deux pays respectifs. »
A partir de fin 2017, le centre emploiera 250 personnes et livrera chaque mois deux appareils destinés au marché chinois. Reste que la Chine fait des affaires avec tout le monde. Le premier ministre chinois doit se rendre prochainement aux Etats-Unis et a également prévu de visiter les usines de Boeing. La signature de nouveaux contrats entre l’avionneur américain et la République populaire de Chine ne fait guère de doute.
