Leader mondial sur le marché des avions régionaux de 50 à 70 places, ATR a réalisé un chiffre d’affaires record l’an passé, de 1,8 milliards de dollars. A l’occasion de sa conférence de presse annuelle qui s’est tenue ce 21 janvier à Paris, le constructeur européen a annoncé avoir enregistré en 2014 la meilleure année de son histoire.
Dans le détail, ATR a reçu 160 commandes fermes grâce à son best-seller, le 72-600, qui représente à lui seul 90% des ventes. L’avionneur a aussi livré 83 turbopropulseurs grâce à la montée en cadence de sa production, il espère dépasser la centaine de livraisons en 2016.
Patrick de Castelbajac, président directeur général - ATR : «On est très heureux parce-que c’était une année où il y avait des challenges importants. On avait déjà fait une belle année en 2013, il fallait encore amplifier cela. On l’a fait. On a livré plus d’avions que jamais. Ça n’a pas été facile, il a fallu gérer la chaîne de fournisseurs, travailler ensemble. Et puis côté vente, il y avait déjà eu une bonne année en 2013. On a vraiment amplifié cela et on est arrivé à faire plus de ventes que l’on n’en a jamais fait. On est donc très heureux. »
ATR n’a jamais eu un carnet de commandes aussi rempli, 280 appareils à sortir de sa chaîne d’assemblage final de Toulouse, l’équivalent de trois années de production. Le constructeur d’avions à hélices s’est accaparé en 2014 près de la moitié des ventes d'avions régionaux de moins de 90 sièges et fait figure de référence mondiale pour les opérateurs court-courriers. Principaux atouts de ses turbopropulseurs : leurs faibles coûts d'exploitation, leur performance et leur fiabilité.
Quant au projet d’un nouvel avion régional de 90 sièges, il reste pour l’heure dans les cartons, les deux actionnaires d’ATR étant toujours divisés sur le sujet. Airbus Group estime que ce n’est pas la priorité du moment, Finmeccanica à l’inverse atteste que le marché pour ce type d’appareil est bel et bien là. Affaire à suivre.
